Des départements imposent le port du masque sur la plage, est-ce que ce sera le cas dans les Alpes-maritimes ?
Depuis mercredi 7 avril, il faut obligatoirement porter un masque sur l’ensemble des communes et donc sur le littoral (plages) pour toute personne de onze ans et plus, précise l’arrêté préfectoral pris le 6 avril. La mesure est applicable jusqu’au lundi 3 mai inclus.
Il est ainsi mentionné que « le port du masque est de nature à limiter le risque de circulation du virus dans l’espace public caractérisé par une concentration de personnes » et
qu’il « y a lieu d’imposer, par souci de lisibilité et de cohérence, le port du masque sur la totalité de l’espace public, des lieux publics et/ou accessibles au public des communes où il existe plusieurs zones à fort risque de contamination ». Toute personne ne respectant pas cette obligation est donc passible d’une amende à 135 euros.
Il faut toutefois préciser que l’obligation du port du masque ne s’applique pas aux personnes pratiquant des activités physiques ou sportives. Ces dernières doivent néanmoins être en possession d’un masque afin de le porter systématiquement dès qu’elles cessent leurs activités et se trouvent à l’arrêt à proximité de piétons.
Ce choix de rendre obligatoire le port du masque sur la plage est décrié. Pour Antoine Flahaut, épidémiologiste et professeur de Santé publique à l’université de Genève, le port du masque n’est pas justifié en bord de mer. Il précise que « les aérosols en extérieur ne sont pas contaminants, ils sont dilués dans l’atmosphère. Sur les surfaces planes, le virus est neutralisé par la sécheresse et les rayons UV ».
Quant au risque de se faire éternuer dessus, il l’estime « trop théorique » pour justifier une interdiction. « Je suis prêt à changer d’avis si on présente des cas de clusters qui ont eu lieu sur une plage ».