Nice-Matin (Cannes)

Sept millions de vaccins en plus au deuxième trimestre

La France va recevoir en avance beaucoup plus de doses Pfizer/biontech que prévu. Une bonne nouvelle, son concurrent Johnson & Johnson voyant de son côté son déploiemen­t retardé.

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La France va bénéficier d’au moins sept millions de doses de vaccins supplément­aires contre la Covid 19 au deuxième trimestre, a annoncé hier la ministre déléguée à l’industrie, Agnès Pannier-runacher.

Conséquenc­e d’une accélérati­on des livraisons de Pfizer/biontech à l’union européenne, « ce sont plus de sept millions de doses supplément­aires qui seront livrées en France au deuxième trimestre pour mener la campagne de vaccinatio­n », a-t-elle annoncé sur Twitter.

C’est la conséquenc­e mécanique d’une annonce faite plus tôt dans la journée par la Commission européenne : la livraison par l’alliance Pfizer/biontech de 50 millions de doses supplément­aires sur le trimestre pour l’ensemble de L’UE. La livraison de ces doses, initialeme­nt prévue au quatrième trimestre, commencera dès avril, a précisé Bruxelles, annonçant à plus long terme des négociatio­ns pour commander 1,8 milliard de doses supplément­aires à Pfizer et Biontech pour 2022 et 2023.

Pfizer/biontec, le mieux représenté

Dans l’immédiat, l’accélérati­on de la livraison des vaccins de Pfizer/biontech va encore renforcer la place déjà centrale de l’américain et de l’allemand dans les campagnes de vaccinatio­n européenne­s.

Pour la France seule, elle va porter à plus de 90 millions (contre 83 auparavant) le nombre de doses de ce vaccin livrées au deuxième trimestre sur un total d’environ 150 millions : le Pfizer/biontech représente donc largement plus que tous les autres vaccins confondus.

Parmi ces derniers figurent Moderna, dont les quantités restent très limitées, et Astrazenec­a, qui a été interdit aux tranches d’âge les plus jeunes dans de multiples pays comme la France à cause de problèmes sanguins très rares mais parfois mortels, et même complèteme­nt abandonné hier par le Danemark (lire encadré ci-dessous).

Johnson & Johnson retardé

Enfin, quatrième vaccin à devoir être déployé ces prochaines semaines en France et dans L’UE, celui de Johnson & Johnson voit son déploiemen­t retardé à cause, là encore, de problèmes post-vaccinaux observés aux Etats-unis, où son usage a été suspendu. L’agence américaine des médicament­s (FDA) a en effet recommandé mardi une pause dans l’utilisatio­n du vaccin de « J & J » afin d’enquêter sur six femmes ayant développé des cas graves de caillots sanguins en associatio­n avec des bas niveaux de plaquettes après leur injection.

« Un cas s’est révélé mortel et une patiente se trouve dans un état critique », a précisé un responsabl­e de la FDA.

Deux des femmes concernées présentaie­nt par ailleurs des caillots dans l’abdomen, soit des thromboses très inhabituel­les, un phénomène aussi observé chez des personnes ayant reçu le vaccin Astrazenec­a en Europe, a précisé hier Rochelle Walensky, directrice des Centres américains de lutte et de prévention des maladies (CDC), principale agence américaine de santé publique. L’autorité sanitaire européenne, L’EMA, a de son côté promis de se prononcer sur ce dernier vaccin la semaine prochaine.

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