Le Danemark fait une croix sur Astrazeneca
Le Danemark est devenu hier le premier pays européen à annoncer l’abandon du vaccin Astrazeneca contre la Covid-, justifiant ce choix radical par les effets secondaires «rares» mais «graves» , malgré les feux verts du régulateur européen et de L’OMS pour l’utiliser. Après deux cas graves, dont l’un fatal, de caillots sanguins chez des personnes ayant reçu une première injection, le pays
nordique avait déjà, le premier, entièrement suspendu le mars l’utilisation du vaccin, le temps d’étudier ses effets secondaires. Hier, le couperet est tombé : malgré les avis du régulateur européen et de l’organisation mondiale de la santé (OMS) favorables à son usage, «la campagne de vaccination au Danemark continue sans le vaccin d’astrazeneca », a indiqué le directeur de l’agence nationale de Santé, Søren Brostrøm.
« Il existe une possible réaction croisée entre le vaccin et un faible nombre de plaquettes. Nous savons également qu’il existe une connexion temporelle. La réaction survient un à dix jours après la vaccination avec Astrazeneca », a-t-il souligné.
Suivi par la Norvège ? Le Danemark devient ainsi le premier pays d’europe à faire une croix sur ce vaccin, continuant pour le moment sa campagne d’immunisation avec les seuls vaccins Pfizer/biontech et Moderna.
« La décision a un contexte : au Danemark, la majorité de la population à risque a été vaccinée et l’épidémie est sous contrôle », a insisté le responsable sanitaire, assurant qu’il partageait l’avis de l’agence européenne des médicaments (EMA), qui estime que les bénéfices du vaccin l’emportent sur les risques.
La majorité des pays européens qui avaient suspendu l’utilisation du vaccin l’ont reprise, le plus souvent en fixant une limite d’âge. La Norvège doit annoncer demain sa décision.