Nice-Matin (Cannes)

Viol collectif à Nice :  et  ans de réclusion

- CH. P.

Florian Varga, 24 ans, a été reconnu coupable de viol en réunion et condamné mardi soir par la cour d’assises des Alpes-maritimes, à quinze années de réclusion criminelle. Son complice, Viorel Curtel, 21 ans, a écopé de douze ans d’emprisonne­ment. Le premier, de nationalit­é polonaise et le second, un ressortiss­ant roumain, sont frappés d’une interdicti­on définitive du territoire français. Un autre complice, mineur, relève d’un tribunal pour enfants statuant en matière criminelle. L’affaire, sordide, remonte à la nuit du 10 avril 2018 à 2 heures du matin quand Dorothée, 35 ans, était découverte en partie dévêtue et alcoolisée avenue du Maréchal Lyautey à Nice. Elle confiait alors avoir été violée et volée par trois individus dans un bâtiment de la SNCF transformé en squat. Deux des agresseurs étaient alors rapidement interpellé­s par la police municipale. Le troisième était appréhendé quelques heures plus tard, route de Turin.

« Soulagée d’avoir été entendue »

Après une soirée trop arrosée, Dorothée avait échangé quelques mots avec ses agresseurs avant d’être amenée de force dans le squat. Pendant qu’elle était maintenue fermement, Florian Varga l’avait violée, invitant ses complices à faire de même, ce qu’ils avaient refusé tout en dérobant les bijoux de leur victime. À l’issue de deux jours de débats à huis clos, l’avocat général Xavier Bonhomme avait requis douze et dix ans de réclusion contre les accusés. Me Jean-yves Garino, avocat de Curtel, a d’ores et déjà annoncé son intention de faire appel. Me Pazzano, conseil de Varga, réserve sa réponse. Me Jean-louis Paganelli et Me Benjamin Ollié, avocats de la partie civile, estiment que leur cliente est « soulagée d’avoir été entendue ». « Elle peut regagner son nouveau domicile à Saint-etienne où elle a rejoint sa famille pour mettre de la distance avec ce qu’elle a subi, laisser derrière elle ce traumatism­e. Il lui reste à se reconstrui­re et cela prendra du temps. La cour d’assises a posé la première pierre de cette reconstruc­tion », selon Me Ollié.

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