Lune de miel à 2,5 milliards entre l’état et la Métropole
La Métropole de Nice est une des premières collectivités de France à profiter du plan de relance. Le contrat a été signé hier par Jean Castex et Christian Estrosi, sur la même longueur d’onde.
Main dans la main pour un deal gagnant-gagnant. Jean Castex et Christian Estrosi n’ont pas boudé leur plaisir, hier matin, au moment de signer le contrat de relance et de transition écologique entre l’état et la Métropole Nice-côte d’azur. Pour le Premier ministre, qui a rarement l’occasion d’annoncer des bonnes nouvelles, c’est l’opportunité de montrer très concrètement que le plan de relance de la France à 100 milliards d’euros n’est pas une vaine promesse. Du côté de Christian Estrosi, l’assurance de donner à la Métropole les moyens de ses ambitions en obtenant le financement de projets structurants tels que la construction de l’hôtel des polices sur le site de l’ex-hôpital Saint-roch. Avec 200 millions dans la corbeille de la mariée, la contribution de l’état est décisive.
« Déjà au travail »
Avant d’apposer leur signature sur ce contrat à 2,5 milliards, Jean Castex et Christian Estrosi, accompagné à Matignon par Louis Nègre et Anthony Borré, vice-présidents de la Métropole, ont exposé leur vision commune face aux 47 autres maires de la collectivité et à une poignée de socioprofessionnels (1) réunis en visioconférence. «Larelance, il n’est pas question de la faire tout seul. On se tourne vers les territoires et vous ne nous avez pas attendus », a souligné Jean Castex, se félicitant que Nice soit « une des toutes premières collectivités à s’inscrire dans cette démarche voulue avec le président de la République, consistant à parler d’avenir, de relance et d’investissement. » Applaudissant « la chance d’avoir un Premier ministre qui porte les valeurs du territoire », Christian Estrosi s’est engagé à ne pas perdre de temps. « Ce contrat sera mis en oeuvre tout de suite. Nous sommes déjà au travail », a assuré le maire de Nice, insistant particulièrement sur le volet environnemental du plan de relance qui mobilisera 1,4 milliard d’euros, avec notamment « 100 % de transports publics décarbonés dès 2025 ». En phase sur les objectifs, le maire de Nice et le Premier ministre le sont aussi sur la philosophie du plan de relance. « Chaque centime investi, c’est la garantie que nous sauverons ou que nous créerons 25 000 emplois à l’issue de cette crise », martèle le premier. « On ne se contente pas de distribuer de l’argent public, on veut donner de l’activité et du travail », garantit le second. Difficile d’être plus en phase.
1. Jean-pierre Savarino, président de la CCI, Philippe Renaudi, président de L’UPE 06, Thierry Surace, président de l’association du Théâtre de la Cité, Nicolas Martin, climatologue.