Les copains bienveillants pour briser l’omerta
Signée en début d’année entre la mairie et le groupement de gendarmerie des Alpes-maritimes, la convention sur la mise en oeuvre du dispositif Copains Bienveillants a été mise en place juste avant le confinement. « Des actions sont réalisées au lycée de Valbonne et au collège de l’eganaude. C’est un dispositif très important pour nos jeunes », déclare Anne Dumas-miton, responsable du Service Loisirs Jeunesse de la commune. Depuis 2016, la commune de Biot et la Brigade de Prévention de la Délinquance Juvénile 06 (BPDJ) ont noué une collaboration dans le cadre d’actions de prévention au profit des jeunes Biotois. Le colonel Jean-michel Doose, commandant du groupement de la gendarmerie des Alpes-maritimes le confirme : « Nous travaillons ensemble sur différentes actions, notamment dans le milieu de la délinquance juvénile. »
Et ce dernier d’insister : « L’objectif est de déceler les cas de harcèlements scolaires et d’apporter des réponses adaptées. Il faut apporter un discours de sensibilisation et d’information. Ce sont les citoyens de demain, qu’il faut former et surtout responsabiliser. »
Jean-pierre Dermit, le maire de Biot, « dont le projet municipal est fortement tourné vers la jeunesse » s’est félicité de ce partenariat, « l’enjeu est de taille. Le harcèlement a trop souvent été occulté mais c’est un problème de société essentiel, qu’il faut stopper. »
La loi du silence malheureusement prédomine. « C’est une situation où règne l’omerta », assure le colonel Doose. « Les victimes ne se font pas connaître. Il faut libérer la parole en sensibilisant dès le début avant que la situation ne devienne insupportable et ne finisse en tragédie. A ce jour, aucun signalement n’a été fait sur Biot mais quelques-uns sur le Pays Grassois. » Afin que le harcèlement scolaire ne soit plus un sujet tabou et que les paroles se libèrent, les copains bienveillants sont là et entrent en classe.