Gens du Voyage : la polémique s’enlise...
Les caravanes qui s’étaient installées sur la zone de la Canardière sont parties depuis mercredi, mais la polémique sur les gens du voyage s’éternise.
Et la tension entre Sébastien Leroy et le préfet Bernard Gonzalez n’est pas retombée (voir notre édition d’hier). Le maire de Mandelieu n’a pas du tout apprécié que le représentant de l’état qualifie de « gesticulation médiatique » sa conférence de presse où il dénonçait une inertie de l’état et annonçait l’arrêt des contrôles d’attestations par sa police municipale. « Des termes inappropriés et irrespectueux envers un élu de la République. » L’édile estime d’ailleurs que son intervention a payé sur le terrain : « Force de constater que son alerte et son appel à l’autorité de l’état ont été entendus puisque le préfet des Alpes-maritimes a fait procéder à l’expulsion des gens du voyage, 48 heures après leur arrivée », est-il écrit dans un communiqué rédigé à la troisième personne. Sur la « mauvaise foi » des élus locaux à aménager un terrain pour les gens du voyage, Sébastien Leroy se défend encore : « La Ville disposait d’une aire d’accueil. Celle-ci a été supprimée à la demande de l’état lors de la révision du Plan Local d’urbanisme. L’ancien préfet estimait que la commune ne pouvait disposer de cet équipement compte tenu de l’exposition de son territoire aux risques naturels. » Depuis, Sébastien Leroy a proposé de sécuriser ce terrain. Cette solution a été rejetée. La réaction des autorités locales de l’état atteste des contraintes du territoire communal aménagé uniquement sur 700 ha (plus de 2 300 hectares concernés par les aléas climatiques). La commune ne dispose d’aucun terrain libre qui ne soit impacté par les risques majeurs ». Et de conclure : « Tant que le législateur ne prendra pas ses responsabilités pour mettre un terme à des législations ineptes et démagogiques telles que la loi Besson, l’ordre public et les citoyens seront méprisés par des individus certains de leur impunité. »