Contrôles impossibles à l’aéroport ? La réponse de la préfecture
Après la parution de notre article, ce mercredi, dans lequel le syndicat Unité SGP Police dénonçait la quasiimpossibilité de faire respecter les mesures sanitaires à l’aéroport, la préfecture a envoyé hier soir un communiqué. Elle indique que les effectifs de la police aux frontières « sont particulièrement investis dans les contrôles mis en oeuvre depuis le début de la crise sanitaire de la Covid-19 ». Elle rappelle les différents types de contrôles. Les passagers de l’espace européen n’ont pas besoin de justifier d’un motif impérieux, « un test PCR de moins de 72 heures suffit ». Pour les passagers arrivant d’un pays extérieur à l’espace européen, ils doivent présenter une attestation dérogatoire « et les documents spécifiques ». La préfecture affirme que « les personnes ne pouvant justifier de leur situation se voient, le cas échéant, refuser l’accès au territoire et doivent repartir ».
Le syndicat dénonçait « une fête à neuneu »
Au départ de la France vers des destinations étrangères, « les règles actuelles ne prévoient qu’une limitation pour les départs vers des pays hors de l’espace européen ». Il faut alors justifier de son voyage. La préfecture affirme que la majorité des personnes qui voyagent le font pour des motifs familiaux impérieux. Ce n’était pas l’avis du syndicat Unité SGP Police, qui dénonçait « une fête à neuneu » à l’aéroport. Il expliquait ainsi qu’un passager arrivant sans test PCR était placé en dizaine, mais qu’il n’était pas du ressort de la Police aux frontières de vérifier la bonne application de la mesure. Le syndicat s’interrogeait sur qui exerçait ce contrôle. Il dénonçait également nombre de motifs fallacieux, invérifiables, et même des attestations médicales de complaisance pour pouvoir circuler librement. Le syndicat avouait son impuissance à contrôler des milliers de documents non officiels, parfois simplement imprimés.
De faux tests PCR négatifs, achetés sur le Web, circulent par ailleurs. Ils sont quasi invérifiables.