La patiente connaissait les risques
Contacté par Nice-matin, l’hôpital de Cannes précise que Mme Ficara était «
suivie dans une clinique de la région pour plusieurs pathologies graves évoluant défavorablement depuis plusieurs mois. Elle a été adressée à notre établissement par un radiothérapeute pour une intervention chirurgicale de dernier recours, à risque élevé de complications ».
Mme Ficara a été vue en consultation par ce chirurgien, en compagnie de ses filles. Il a pris soin d’expliquer longuement la situation et de présenter les bénéfices mais aussi les risques d’une intervention chirurgicale. Lors de la seconde consultation et après un délai de réflexion de deux mois, la patiente a fait part de cette décision dans un courrier dicté en présence de la patiente et de ses filles et adressé aux différents médecins correspondants en charge de son suivi.
« Malheureusement décédée de complications post-opératoires »
« Madame Ficara est malheureusement décédée de complications post-opératoires. La famille a été reçue longuement par le chirurgien et le cadre de service qui ont répondu aux interrogations de cette famille éprouvée. La direction clientèle est également en contact régulier avec la famille pour l’aider à trouver l’apaisement. Nous adressons à la famille un message de soutien face à l’épreuve qu’elle traverse », conclut le communiqué qui nous a été transmis.
« C’est aussi pour d’autres patients qu’on réclame justice »
Ces explications ne convaincront pas forcément les intéressés, qui ne comprennent toujours pas « comment on a pu laisser sortir notre mère dans cet état à l’issue de sa période d’observation, sans examen approfondi sur les causes de ses douleurs au ventre. Et puis la façon dont elle a été traitée, ça, on ne pourra jamais l’accepter, insiste Patricia Ficara.
Si on réclame justice, ce n’est pas seulement pour nous, mais aussi pour les autres patients. »