Complètement Stone

Sharon Stone publie ses mémoires. Le livre s’appelle

La Beauté de vivre deux fois. Son côté bouddhiste.

On dirait le titre d’un James Bond tourné à Katmandou. La star a rangé le pic à glace. Dommage. Aujourd’hui, c’est une bouillotte qu’elle doit cacher sous son lit.

Le temps passe. Madame Stone est poursuivie par la littérature. Dans Basic Instinct, elle était romancière. Catherine Tramell écrivait des polars et rendait Michael Douglas, alias Nick le flic, maboul. Y avait de quoi. L’inspecteur s’était remis à fumer, à boire et il se baladait à poil dans une villa avec vue sur l’océan. Pauvre Nick, ses fesses en gouttes d’huile ne supportaient pas la comparaison. L’actrice avait  ans. Elle était plus explosive qu’une bombe atomique. Le film a fait l’ouverture du Festival de Cannes en . Déflagration planétaire.

En  minutes, Sharon Stone mettra le monde à ses pieds. Normal : elle a le plus beau jeu de jambes de l’histoire du cinéma. Comment devenir une légende en croisant et décroisant les gambettes. La scène de l’interrogatoire aurait dû pousser tous les hommes à postuler dans la police. Dans sa bio, elle affirme avoir été piégée par Paul Verhoeven. Pour une histoire de lumière, le réalisateur lui avait demandé d’être nue sous sa robe blanche. Le coquin avait juré qu’on ne verrait rien de son sexe blond. Il prendra une gifle. Le spectateur une claque. « On voyait tout jusqu’au Nebraska », dira-t-elle. Fabuleux voyage. Ah Sharon ! Sans dessous, elle garde le dessus. Dans Casino de Scorsese, elle était ébouriffante en prostituée caractérielle face à un De Niro amoureux et dépassé. Chez elle, tout est dévastateur : son QI comme son physique. Sa formule préférée : « Un vagin + un point de vue = une combinaison fatale ». Les féministes doivent adorer. Elle s’en moque. Contrairement aux apparences, elle a toujours porté la culotte. On la croyait indestructible. En septembre , elle s’effondre quelques jours avant les tours du World Trade Center. Accident vasculaire cérébral. Les séquelles sont lourdes. La reconstruction longue. Sharon Stone a vu la mort. Ce n’est pas réciproque.

Depuis, elle est quelqu’un d’autre. D’où le titre du livre. Aujourd’hui, elle a  ans. Elle est sublime, pro-biden et vaccinée. On la voit dans des pubs ou à des galas de charité. Elle habite West Hollywood. Célibataire, elle s’est abonnée à un site de rencontre. Inouï. Tout le monde a cru à un faux profil. On peut comprendre. Peut-être aurait-elle dû s’inscrire sous le nom de Catherine Tramell et poster une photo du pic à glace. Les hommes fondent plus vite que les glaçons. C’est basique.

« Elle a le plus beau jeu de jambes de l’histoire du cinéma. »