Nice-Matin (Cannes)

LIGUE A MASCULINE (/ FINALE RETOUR) CANNES-CAMBRAI À H La finale à portée de main

Vainqueurs à l’aller à Cambrai, les Cannois se sont rapprochés du bonheur. Il est là. Tout près. Reste à finir le travail au Palais des Victoires. Sinon, il leur faudra remettre ça demain... Le chiffre 11

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Il y a des signes qui ne trompent pas. Des évidences si grandes que l’inverse serait, dans l’imaginaire collectif, dénué de sens et de raison. Et voir L’AS Cannes trébucher à une marche de la finale du championna­t de France s’inscrirait dans cette illogique tant le club du président Rousselin a émerveillé par son talent et son profession­nalisme cette saison si particuliè­re 2020/2021 de Ligue A Masculine.

Car, en dépit des arrêts, des reports et des reprises au compte-goutte, les Cannois ont répondu présent. En dépit des physionomi­es parfois contraires, les Cannois se sont toujours démenés pour arracher un, ou bien deux, voire, dans le meilleur des cas, trois points.

En dépit des divers vents contraires, les Cannois ont toujours su hisser la voile et profiter d’une vague de succès qu’ils ont euxmêmes créé pour se donner le droit de rêver à une finale méritée d’une part, et, d’autre part, à un titre de champion de France impensable et si loin alors que le club venait de faire un tour en Ligue B, il y a déjà 3 saisons.

Talent, travail, humilité

Alors, ce soir, c’est Cambrai. Après un match aller épique, époustoufl­ant, mythique, la rencontre retour ressembler­a au final d’une bataille dont les vainqueurs seront sans nul doute ceux qui prendront un ascendant mental et physique sur leurs adversaire­s.

Alors que les Nordistes l’ont emporté deux fois cette saison contre les joueurs de Luc Marquet, ces derniers ont parfaiteme­nt réussi à déstabilis­er le passeur Yannick

Bazin et toute son escouade en répondant de manière intelligen­te et tellement efficace, il y a trois jours. Même après la perte du premier set (25-15). Même après les explosions de joie volontaire­s des Cambrésien­s, destinés à impression­ner les Cannois. Même après la sortie du central Taylor Averill sur blessure. Entre talent et abnégation, entre travail et humilité ou encore entre cohésion et esprit d’équipe, Oleksiy Klyamar, Adrian Aciobanite­i, Danijel Koncilja, Lincoln Williams et tous leurs copains ont impression­né par leur force de caractère et leur état d’esprit qui va audelà du simple profession­nalisme.

La bande à Luc Marquet a été l’une des rares à toujours maîtriser ses émotions, quel que soit l’adversaire, quelle que soit l’importance de la rencontre. Elle n’a jamais imposé sa loi par la voix mais toujours par son volley.

Jusqu’au bout

Si le match aller s’est soldé par le meilleur résultat possible, les deuxièmes de la phase régulière ne savent que trop bien que rien n’est encore acquis. Ils se souviennen­t évidemment des

La dernière finale de

L’AS Cannes remonte à  ans, à l’issue de la saison /.

Les Dragons, qui avaient terminé troisièmes de la saison régulière, s’étaient inclinés face à Tours. Depuis, ils se sont arrêtés  fois au stade des demi-finales (en /, / et /).

deux rencontres de championna­t perdues face à ces mêmes talentueux Cambraisie­ns, mais aussi du match retour des quarts de finale face à Tourcoing, et du match d’appui qui avait tellement mal débuté (0-2) pour un final en apothéose (3-2). D’ailleurs, ce n’est pas pour rien que Taylor Averill déclarait déjà, au sortir de la balle de match conclue mercredi soir, que l’équipe était prête pour le match retour. Parce qu’elle le sait : rien n’est encore fait.

Mais, honnêtemen­t, il y a des signes qui ne trompent pas.

Textes : Romain HUGUES

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(Photos PQR) Les Cannois font face, ils font bloc. Mais Cambrai ne viendra pas à Cannes en touriste...

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