Patrick : « J’imaginais des ancêtres nordiques, j’ai trouvé des souches ibériques »

Comme tous les passionnés, Patrick Cavallo a fait le test ADN en passant par une société américaine. Lui qui préside l’association de généalogie des Alpes-maritimes s’est découvert des racines insoupçonnées. « J’imaginais avoir des ancêtres dans un pays nordique, j’ai plutôt trouvé des souches ibériques. »

Le prélèvement est simple et rapide, juste un peu de salive. Mais le résultat dépend de l’ampleur de la base de données puisque l’on n’y trouve que celles et ceux qui ont aussi réalisé la démarche. Patrick Cavallo a tout de même eu une autre surprise : « J’aurais 2 % de mes origines en Orient. » Jusque-là, rien de préoccupant. Mais la recherche ADN peut entraîner loin, estime-t-il. « Je ne suis pas fan », résume Patrick Cavallo, qui sait que nombre de particuliers y ont recours. « Beaucoup par curiosité, certains, en quête de famille. » Avec la chance, ou le risque, de trouver un proche dont on ignorait l’existence : « Imaginez, si vous apprenez que vous avez un demi-frère… » Patrick Cavallo est un Niçois bien ancré, avec une lointaine ascendance dans le Piémont. « Rien que des noms en « i » et en « o », sauf ce patronyme sur lequel je suis tombé en faisant mon tableau généalogique : Larousse. » Un Larousse dans la lignée ? De quoi l’intriguer.

Registre des âmes

« Finalement, en cherchant par les moyens classiques, je me suis trouvé une arrière-grand-mère de Pau. Anastasia Larousse. Elle travaillait chez un médecin. Lequel avait, parmi ses patients, des hivernants anglais. Nous étions à la fin des années 1880, la Riviera était à la mode, il s’est installé sur la Côte et mon arrière-grand-mère l’a suivi. Elle y a fait sa vie. J’ai même appris qu’elle avait un grand-oncle dans l’armée napoléonienne… »

« Il est plus simple d’aller loin lorsqu’on peut se raccrocher à une famille de la noblesse », rappelle le président de l’agam.

Du côté de son épouse, une branche cadette des Grimaldi de Boglio (Beuil), et une naissance en 1647 au château de Nice, avec baptême à Sainte-marie. Mais aussi un enfant illégitime dont un registre des âmes porte la trace à Villefranche-sur-mer, et qui partage avec le reste de la lignée une bonne part de son ADN.