Nice-Matin (Cannes)

Les TER s’ouvrent à la concurrenc­e

Les compagnies souhaitant exploiter des lignes de train express régionaux (TER) en Provence-alpes-côte d’azur ont déposé leur offre. Coût du billet, fréquence des trains, fiabilité... On fait le point.

- Dossier réalisé par MATHILDE TRANOY matranoy@nicematin.fr

D’ici trois à quatre ans, un autre opérateur que la SNCF pourrait exploiter une ou plusieurs lignes ferroviair­es du départemen­t. Les candidats viennent de déposer leur offre. La Région les examine avant de trancher cet été.

Une obligation

L’ouverture à la concurrenc­e est une obligation qui s’impose à toutes les régions de France, autorités organisatr­ices de transport. Les appels d’offres devront être lancés à partir de décembre 2023, à la fin du contrat d’exploitati­on avec la SNCF. Pour le moment, cette ouverture ne peut concerner qu’un tiers maximum du réseau régional, en termes de kilomètres de lignes. La région Sud est l’une des premières (avec les Hauts-defrance et le Grand-est) à s’inscrire dans cette démarche. L’autorité de régulation des transports (ART), autorité publique indépendan­te créée en 2009, accompagne cette ouverture à la concurrenc­e et veille au bon déroulemen­t de son processus.

Deux lots

En Provence-alpes-côte d’azur, le réseau est réparti en six lots. Deux d’entre eux ont été ouverts à la concurrenc­e. Le lot n°1 dit « des métropoles », la ligne Marseille-toulon-nice et le lot n°2 « l’étoile ferroviair­e niçoise », qui est composé de la ligne traditionn­elle Les Arcs/draguignan-nicevintim­ille et de deux perpendicu­laires : Cannes-grasse et Nicebreil-tende.

Décision cet été

L’appel d’offres a été lancé il y a un an. En février, plusieurs opérateurs ont déposé une offre. Depuis, s’est ouverte une période de « dialogue concurrent­iel » pendant laquelle la Région échange avec les différents candidats.

Le nom de l’opérateur retenu sera dévoilé dans le courant de l’été.

La fin des « trains Corail »

Reconnaiss­ables par leur couleur un brin désuète, les trains Corail ont fait leur temps. Robustes et confortabl­es, ils vont néanmoins disparaîtr­e de la ligne Marseillet­oulon-nice au profit de quinze rames flambant neuves.

Dans le cahier des charges figure également la constructi­on d’un centre de maintenanc­e dédié à cette ligne, sur le secteur de Niceville.

Le candidat choisi pour exploiter le lot 2, « l’étoile ferroviair­e niçoise » (qui peut être le même que celui retenu pour le lot 1), est chargé de construire un centre de maintenanc­e à Nice-saint-roch.

Plus de trains moins de retard

Le transport, en particulie­r le ferroviair­e, représente le plus gros budget de la Région. L’investisse­ment, financé par la Région à hauteur de deux cents à deux cent cinquante millions d’euros, pour un contrat annuel de trois cents millions d’euros, sur dix ans, doit permettre d’améliorer la fréquence des trains en provenance et à destinatio­n de Marseille. La Région souhaite proposer un train toutes les heures, dans du matériel totalement neuf et une fiabilité de service qui dépasse les 90 % actuels. Et un train toutes les quinze minutes sur le réseau azuréen.

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(Photo Frantz Bouton) D’ici à  ou  ans, qui exploitera les lignes Marseille-nice et Les Arcs-vintimille ?
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