Déclaré mort, un retraité passe un mois et demi sans pension
Hospitalisé pour un problème au genou, Georges Parassol, 77 ans n’a pas reçu son dû au mois de mars. Raison invoquée : il a été déclaré décédé…
Pas besoin de faire durer le suspense : la situation est rentrée dans l’ordre. Mais ce ne fut pas simple. Surtout pour le principal intéressé. « Vous vous rendez compte ? Ils ont dit que j’étais mort!»
Georges Parassol, habitant du Lucen-provence (Var) de 77 ans, est bel est bien vivant, mais reste marqué par cet événement pour le moins désagréable.
Tout commence en mars. Georges a la santé fragile. Cette fois, c’est le genou qui fait des siennes. Une opération est programmée, au sein de la clinique Notre-dame, à Draguignan. C’est donc sa soeur, Ghislaine, avec qui il vit, qui se préoccupe la première d’une anomalie : la pension de retraite du mois n’est pas arrivée sur le compte en banque de son frère. « J’ai demandé ce qu’il se passait auprès de la Carsat [Caisse d’assurance retraite et santé au travail, ndlr]. On m’a répondu : “Monsieur est décédé”. »
Environ euros en attente
« Cela fait plus de dix ans qu’il est à la retraite. Il était maçon. On n’a jamais eu de problème. » Jusqu’à ce mois de mars.
Ghislaine poursuit : « Ce n’est pas grand-chose, environ 660 euros par mois. Mais ce n’est pas rien non plus ! » C’est en tout cas une somme sur laquelle comptent Georges et sa soeur. Alors très vite, Ghislaine s’active.
Auprès de la Carsat, évidemment. Le 16 mars, la caisse, face à cette erreur manifeste, indique que le versement sera effectué avant le 22 mars. Fin mars, pourtant, toujours rien sur le compte en banque de Georges. Toujours hospitalisé, c’est Ghislaine qui continue le combat. Et contacte l’aide sociale du Département [lire ci-dessous].
Enfin payé mi-avril
Devant un virement qui ne vient toujours pas, c’est la banque qui est désormais soupçonnée. «Je suis allée voir le Crédit agricole. Ils m’ont fourni une attestation qui confirme qu’ils n’ont pas procédé à la fermeture du compte. » Fausse piste. Toujours pas de virement.
Les jours passent, Georges est transféré vers un institut médicalisé pour la rééducation de son genou. Et Ghislaine guette le compte en banque. Rien. On est début avril : ça commence à faire long. Désespérée, la soeur alerte qui veut bien l’entendre : mairie, presse… Et son remue-ménage paye : en milieu de semaine, l’argent arrive sur le compte de Georges.
Alité, le principal intéressé ne cache pas sa satisfaction. Et même s’il garde un goût amer de cet épisode, c’est désormais une affaire réglée. Ouf !