« Tellement de choses dans ma tête »
Stéfanos, qu’avez-vous ressenti une fois le dernier point joué ?
C’est juste indescriptible. Incroyable. Tellement de choses m’ont traversé l’esprit. Des images qui sont remontées du temps où j’étais enfant. C’était incroyable. J’aime m’exprimer et montrer mes émotions. J’ai vu parfois des joueurs impassibles après de grandes victoires. Moi, j’ai besoin de montrer, je me sens bien comme ça.
Vous avez beaucoup célébré avec votre camp après la balle de match... Nous savons pourquoi désormais : votre maman
(Julia Apostoli, née Salnikova, ancienne joueuse de Fed Cup pour L’URSS)
avait gagné le tournoi junior ici au MCCC il y a ans !
Oui, c’est incroyable. La première fois que j’ai marché dans ce club, au Monte Carlo Country Club, avec ma maman, je devais avoir ans. Elle m’avait montré son nom, là-haut (les noms de tous les vainqueurs du tournoi sont gravés sur le marbre sur la façade du club et dans les années -, le MCCC comptait aussi son tournoi féminin). Je me souviens, j’étais comme fasciné. Je me disais, waouh, c’est vraiment cool, ça ! Cette image m’est revenue à partir du moment où j’ai disputé les demi-finales. J’ai commencé à penser que ce serait vraiment sympa de figurer ici ensemble, mère et fils. Cela n’a fait que décupler mon énorme volonté.
Le tennis a connu ces rivalités épiques entre Roger Federer, Rafael Nadal et Novak Djokovic, avec Andy (Murray) aussi. Pensezvous que Andrey et vous puissiez devenir l’une des grandes rivalités du circuit ATP ?
Notre rivalité est déjà là. Elle se
construit, même si on n’a pas joué
fois l’un contre l’autre. (Tsitsipas mène désormais - dans les affrontements). Je ne pense pas qu’il y aura juste une rivalité avec Andrey. Ce sera Zverev contre moi, Sinner, Berrettini... Il va y avoir beaucoup de rivalités par ici. Je pense que cette variété qui s’annonce va rendre le jeu vraiment excitant.
Vous passez premier à la Race. Que cela signifie-t-il pour vous ?
C’est génial. Mais je vais essayer de ne pas trop y penser. Il y a beaucoup de tournois devant nous. Je me sens bien physiquement, c’est bon signe.
En tant que membre de l’académie Mouratoglou, à Sophia-antipolis, vous parlez aussi le français, outre le grec, l’anglais et le russe ?
‘’Je parle un petit peu’’ (il le dit en français). Je dois dire que j’ai fait un pari avec un journaliste français. Si Roland-garros arrive pour moi, vous voyez ce que je peux dire (s’il gagne à Roland, ndlr), j’apprendrai le français couramment. Cela va me demander du travail, mais je trouve que le jeu en vaut la chandelle !