Coupables de récidive
Le Gym a encore permis à Dijon, le dernier du championnat, d’empocher une victoire symbolique. Mais les Aiglons ont surtout été de nouveau défaillants dans l’état d’esprit
La honte a changé de camp. Condamné à la Ligue 2, Dijon a sauvé l’honneur avec cette première victoire à la maison. La 17e tentative fut la bonne. Elle permet d’arrêter la série à douze défaites consécutives en L1, le record historique n’est pas battu. Suffisait d’attendre le Gym, victime expiatoire déjà piétinée à l’aller (1-3) pour un premier succès bourguignon en déplacement. Au retour, le coach du Gym a changé mais l’écart est resté le même.
« Des explications, il n’y en a pas 36 000. Il n’y a aucune considération technique, tactique ou physique à faire, c’est juste une question d’état d’esprit, a fustigé Adrian Ursea. Une telle prestation est difficilement acceptable au-delà du résultat. On a manqué de respect à l’institution, et je pèse mes mots. » Jean-pierre Rivère et Julien Fournier peuvent aussi revenir abasourdis du déplacement. Ils ont attendu quarante minutes pour apercevoir une frappe cadrée (Rony), une heure pour que Dolberg reçoive un bon ballon dans la surface du dernier du championnat, Les dirigeants niçois ont assisté à une purge le reste du temps.
Schneiderlin : « J’ai senti un relâchement »
Le missile en lucarne de Chafik n’a provoqué aucun déclic (50’) si ce n’est l’entrée d’atal (64’), plus dangereux et percutant que Rony. La main de Saliba et le penalty de Benzia (77’) restent anecdotiques au final.
« Honnêtement, je ne m’attendais pas du tout à ça, concédait pour sa part le coach. Difficile à chaud d’avoir un quelconque avis, des solutions. J’ai besoin de digérer ce que j’ai vu aujourd’hui d’abord. »
Lancé sur une série de six matchs sans défaite, le Gym est retombé dans ses travers. Ce que craignait Schneiderlin. « J’ai senti un relâchement en début de semaine, on en avait parlé entre nous. Peut-être qu’après le nul de Reims, on pensait ne plus pouvoir jouer l’europe. On a deux choix maintenant : soit on met les tongs et on respecte personne, ni les supporters, ni le club. Soit on se réveille sur les cinq derniers matchs de la saison, pour bien finir, se faire plaisir et respecter l’écusson. » Dans tous les cas, Nice devrait finir derrière Lens (5e), L’OM (6e), Rennes (7e), voire Montpellier (8e) dans la course à l’europe. Un échec par rapport aux discours d’avant-saison. Et un argument de moins pour séduire le coach et les recrues destinés à relancer le projet Ineos. Patiente cette saison, la fortune des Ratcliffe n’est pas vouée à supporter les récidives sur le long terme.