Nice-Matin (Cannes)

Coupables de récidive

Le Gym a encore permis à Dijon, le dernier du championna­t, d’empocher une victoire symbolique. Mais les Aiglons ont surtout été de nouveau défaillant­s dans l’état d’esprit

- Textes : William HUMBERSET Photos : AFP

La honte a changé de camp. Condamné à la Ligue 2, Dijon a sauvé l’honneur avec cette première victoire à la maison. La 17e tentative fut la bonne. Elle permet d’arrêter la série à douze défaites consécutiv­es en L1, le record historique n’est pas battu. Suffisait d’attendre le Gym, victime expiatoire déjà piétinée à l’aller (1-3) pour un premier succès bourguigno­n en déplacemen­t. Au retour, le coach du Gym a changé mais l’écart est resté le même.

« Des explicatio­ns, il n’y en a pas 36 000. Il n’y a aucune considérat­ion technique, tactique ou physique à faire, c’est juste une question d’état d’esprit, a fustigé Adrian Ursea. Une telle prestation est difficilem­ent acceptable au-delà du résultat. On a manqué de respect à l’institutio­n, et je pèse mes mots. » Jean-pierre Rivère et Julien Fournier peuvent aussi revenir abasourdis du déplacemen­t. Ils ont attendu quarante minutes pour apercevoir une frappe cadrée (Rony), une heure pour que Dolberg reçoive un bon ballon dans la surface du dernier du championna­t, Les dirigeants niçois ont assisté à une purge le reste du temps.

Schneiderl­in : « J’ai senti un relâchemen­t »

Le missile en lucarne de Chafik n’a provoqué aucun déclic (50’) si ce n’est l’entrée d’atal (64’), plus dangereux et percutant que Rony. La main de Saliba et le penalty de Benzia (77’) restent anecdotiqu­es au final.

« Honnêtemen­t, je ne m’attendais pas du tout à ça, concédait pour sa part le coach. Difficile à chaud d’avoir un quelconque avis, des solutions. J’ai besoin de digérer ce que j’ai vu aujourd’hui d’abord. »

Lancé sur une série de six matchs sans défaite, le Gym est retombé dans ses travers. Ce que craignait Schneiderl­in. « J’ai senti un relâchemen­t en début de semaine, on en avait parlé entre nous. Peut-être qu’après le nul de Reims, on pensait ne plus pouvoir jouer l’europe. On a deux choix maintenant : soit on met les tongs et on respecte personne, ni les supporters, ni le club. Soit on se réveille sur les cinq derniers matchs de la saison, pour bien finir, se faire plaisir et respecter l’écusson. » Dans tous les cas, Nice devrait finir derrière Lens (5e), L’OM (6e), Rennes (7e), voire Montpellie­r (8e) dans la course à l’europe. Un échec par rapport aux discours d’avant-saison. Et un argument de moins pour séduire le coach et les recrues destinés à relancer le projet Ineos. Patiente cette saison, la fortune des Ratcliffe n’est pas vouée à supporter les récidives sur le long terme.

 ??  ?? Comme Rony, le Gym est retombé dans ses travers les plus sombres.
Comme Rony, le Gym est retombé dans ses travers les plus sombres.
 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from France