Macron se penche sur le « Covid Long »
Le président se rend aujourd’hui dans un hôpital de la région parisienne qui diagnostique et prend en charge les patients atteints de « Covid long ».
Emmanuel Macron rencontrera aujourd’hui des soignants et des patients à l’hôpital Foch de Suresnes, dans la banlieue ouest de Paris, pour évoquer la prise en charge des patients qui souffrent de symptômes persistants de la Covid. L’hôpital Foch a mis en place une prise en charge coordonnée entre plusieurs services (pneumologie, médecine physique et réadaptation, ORL) pour diagnostiquer et prendre en charge le « Covid long », affection aux causes mal comprises. Il échangera avec des médecins, infirmiers et kinésithérapeutes qui traitent ces patients.
L’OMS estime qu’un quart des personnes infectées par la Covid présentent des symptômes persistants pendant un mois et qu’une personne sur dix ressent des symptômes après trois mois (perte de goût ou d’odorat, céphalées, fatigue, douleurs musculaires, essoufflement, sensation de « brouillard » cérébral…). Certains sont encore affectés un an plus tard et errent de médecins en médecins.
« Plusieurs centaines de milliers en France »
« L’adaptation du système de santé pour assurer la prise en charge du Covid long et l’engagement des recherches nécessaires à la connaissance de ces symptômes représente aujourd’hui un enjeu majeur » ,a souligné l’elysée.
L’assemblée Nationale a voté à l’unanimité le 17 février une résolution visant à reconnaître et à prendre en charge les complications à long terme de la Covid-19. Elle recommandait aussi de « faciliter la reconnaissance en tant que maladie professionnelle des affections causées par les formes graves » de cette maladie dans les cas où celle-ci aurait été contractée au travail.
À ce stade, le gouvernement a accordé une reconnaissance automatique en maladie professionnelle aux seuls soignants malades de la Covid avec des séquelles respiratoires. Un dispositif jugé trop restrictif par de nombreux élus. Le secrétaire d’état aux Retraites et à la Santé au travail, Laurent Pietraszewski, avait indiqué aux députés en février que le gouvernement était « prêt à examiner l’évolution de son dispositif » et souligné que le nombre de « Covid longs » pourrait atteindre « plusieurs centaines de milliers » en France. La Haute autorité de santé avait émis en février des recommandations de prise en charge, suggérant une approche « personnalisée » coordonnée par le médecin traitant et une « place centrale » pour la rééducation, notamment respiratoire.