Agressions contre les élus : Joseph Segura monte au créneau
« Moi-même, en tant qu’édile, je n’ai jamais été victime de violences. Mais ça peut arriver n’importe quand… » Joseph Segura déploie sa silhouette d’ancien policier rompu aux arts martiaux et secoue la tête : « C’est une réalité attestée par les chiffres. En 2020, sur l’ensemble du territoire national, 1 300 élus ont subi des agressions, physiques ou autres. Trois fois plus que l’année précédente ! Cinq cents maires ou adjoints ont été pris à partie, dont 68 à leur domicile. Soixante-trois véhicules ont été vandalisés. »
Sur les réseaux
Ce constat a poussé le garde des Sceaux à durcir les sanctions contre les auteurs. Depuis septembre, une injure proférée à un édile est considérée comme un outrage, délit puni de 7 500 euros d’amende et de travaux d’intérêt généraux.
« Mais cela ne suffit pas », assure le maire LR de Saintlaurent-du-var, chargé d’une mission sur ce thème par la branche azuréenne de l’association des maires de France (AMF 06). «Unobservatoire a été mis en place à l’automne dernier. Notre objectif est double : dresser un état des lieux département par département, afin de trouver les réponses policières et judiciaires appropriées, et informer nos collègues pour qu’ils sachent comment réagir. »
Une partie du problème réside dans les commentaires acerbes qui prolifèrent sur les réseaux sociaux. «Ilfaut une réponse pénale pour que n’importe qui ne puisse plus dire n’importe quoi, caché derrière son écran. »
Un point d’étape sera fait dans le courant du second semestre.