Les lavoirs anciens mis à l’honneur !
Très attaché à l’histoire de son village, le maire, Jeanmarc Macario, a demandé à Corinne Giovinazzo, chargée de la culture et du patrimoine, et à Marcel Roustan, adjoint à la communication, de répertorier le bâti ancien communal. Il s’agit ainsi de remettre à l’honneur ces éléments du passé dont les lavoirs en pierre qui rythmaient, il y a encore peu de temps en arrière, la vie de nos aînés, font évidemment partie.
Au coeur de la vie commune
Construits à partir des années 1830, les lavoirs ont connu une période d’expansion à partir des années 1850, alors que des épidémies de choléra, variole ou typhoïde faisaient de nombreuses victimes en France. Cette prise de conscience hygiéniste entraîna, en 1851, le vote par l’assemblée législative d’un crédit spécial pour subventionner, à hauteur de 30 %, la construction de lavoirs.
De taille très variable selon les besoins des communautés, le lavoir peut être accolé à une fontaine ou indépendant. Il peut être situé en plein coeur de la ville ou à sa périphérie, dans la proche campagne près d’une source ou au bord d’un ruisseau.
Dans les tous les cas, il est formé de deux bassins : l’un pour le lavage et l’autre pour le rinçage. C’est ce dernier qui reçoit l’arrivée d’eau. Et cela se comprend, car l’eau doit être bien propre pour bien rincer !
La surverse des lavoirs irriguait alors les jardins potagers souvent situés en contrebas.
Les lavoirs ont été utilisés jusqu’au début des années 1950. L’arrivée des machines à laver a provoqué leur abandon.
C’est pour toutes ces raisons que la municipalité entend sauvegarder ces monuments remarquables, témoins de notre histoire locale !
Quid de la lessive au XIXE siècle
La « grande buée » était une opération d’envergure, ayant lieu une fois à l’automne et une fois au printemps, pour laver l’ensemble du linge d’une famille, notamment les draps. Le linge était battu par les lavandières avec un battoir pour faire rentrer le savon dans les textiles, puis rincé à l’eau froide. On tordait Le linge à la main pour faire sortir l’eau restante. In fine, le linge était installé au soleil pour sécher. Surnommés les « radio-lavoirs », ces points d’eau résonnaient des discussions, rires et parfois disputes.