Nice-Matin (Cannes)

Climat et activités humaines mettent en danger la forêt tropicale d’afrique

- Les données et cartes de l’étude sont accessible­s en ligne à l’adresse suivante : (https://dataverse.cirad.fr/dataset.xhtml?persistent­id=doi:10.18167/dvn1/u CNCA7)

Les forêts tropicales d’afrique centrale – comme ici au Congo [photo AFP] –, très important puits de stockage de carbone, sont particuliè­rement vulnérable­s au changement climatique et à la pression des activités humaines, souligne une étude publiée, hier, dans la revue Nature. Les chercheurs du Centre français de coopératio­n internatio­nale en recherche agronomiqu­e pour le développem­ent (Cirad) et de l’institut français de recherche pour le développem­ent (IRD) se sont fondés sur des données répertoria­nt plus de six millions d’arbres répartis sur plus de 185 000 parcelles dans cinq pays : Cameroun, République centrafric­aine, Gabon, Congo-brazzavill­e et République démocratiq­ue du Congo (RDC).

Deuxième « poumon vert »

Ils ont ainsi pu établir une modélisati­on fine de ce bassin forestier, souvent qualifié de deuxième « poumon vert » du monde après l’amazonie, et une cartograph­ie prenant notamment en compte les espèces d’arbres (plus de 190 au total), qui leur a notamment permis de classifier dix principaux types de couverture forestière.

Car « le bassin forestier d’afrique centrale est loin d’être un tapis vert homogène », souligne Maxime Réjou-méchain, de L’IRD, premier auteur de l’étude. Une diversité due notamment aux variations des climats et des sols, ainsi que de l’ampleur de l’activité humaine, comme par exemple l’agricultur­e itinérante.

Une carte de la vulnérabil­ité

En croisant ces résultats avec des modélisati­ons de changement­s climatique­s (selon les scénarios des experts onusiens du Giec) et des changement­s dus à l’homme, les chercheurs ont établi une carte de la vulnérabil­ité possible de ces zones forestière­s, basées notamment sur les facteurs climat, démographi­e, et activité humaine, notamment extraction de matières premières.

Une vulnérabil­ité particuliè­rement forte sur les bordures sud et nord du bassin, sur la bande côtière de l’atlantique et sur la majeure partie de la RDC.

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