Soupçonné de corruption à Nice : un gardien de la paix remis en liberté
Incarcéré, un gardien de la paix de 33 ans, qui était affecté jusqu’en juin 2020 au commissariat de L’ariane, a été remis en liberté, hier, sous contrôle judiciaire. L’homme est soupçonné d’avoir monnayé des informations confidentielles, contre monnaie sonnante et trébuchante, auprès de trafiquants de drogue du quartier des Liserons.
Le 12 juin 2020, après trois jours de garde à vue au sein de l’inspection générale de la police nationale, « la police des polices », il avait été présenté au parquet de Nice puis écroué. Le gardien de la paix, criblé de dettes, est soupçonné d’avoir consulté des fichiers police en échange d’une somme de 10 000 euros.
Le tribunal correctionnel de Nice, présidé par Marion Menot, a décidé hier de le remettre en liberté sous bracelet électronique. Le ministère public, représenté par Delphine Dumas, ne s’y est pas opposé.
L’avocat du policier, Me François Santini, qui en avait fait la demande, a réussi à convaincre le tribunal que son client offrait de solides garanties de représentation. Le policier attendra son procès, qui doit se tenir le 5 juillet prochain, dans un lieu de résidence situé hors les Alpes-maritimes.
Il a interdiction d’entrer en contact avec les protagonistes du dossier, mais aussi obligation de travail et interdiction de se présenter dans les Alpes-maritimes sauf pour déférer aux convocations judiciaires et rencontrer son avocat.
Une information judiciaire avait été ouverte à son encontre pour corruption, confiée au doyen des juges d’instruction Alexandre Julien. L’un des corrupteurs présumés, un trafiquant du quartier des Liserons à Nice, avait également été écroué.