Fondation Cannes : « Agir pour les citoyens de demain »
Créée par des mécènes privés, la Fondation Cannes recentre, avec la pandémie, ses priorités sur la jeunesse et l’éducation. Et ouvre une levée de fonds au grand public et aux entreprises
Lutte contre l’illettrisme. Aide à l’insertion professionnelle. Autonomisation des femmes en difficulté. La Fondation Cannes, créée en 2017, avait la lutte contre l’exclusion comme fil d’ariane. Depuis, ses fondateurs et mécènes privés - Leclerc de Ranguin, SEMEC, Caisse d’epargne Côte d’azur, Thales Alenia Space, Annie Courtade, Claude Mullerconsacrent chaque année 100 000 euros en moyenne pour soutenir des projets précis menés par des associations locales. Récemment nommée déléguée générale, après un an de vacance du poste, Maéva Delaigue, 26 ans, espère donner plus de visibilité à la Fondation et recentrer ses actions au profit de l’enfance et l’éducation, enjeux essentiels en cette période de pandémie.
Mais aussi lever de nouveaux fonds.
On a aidé les clubs Coup de pouce à se mettre en place à Cannes. Il s’agit de prendre en charge par petits groupes des enfants de maternelle ou de CP dont les parents ne parlent pas français pour leur offrir un temps pédagogique et ludique. Une trentaine d’enfants de quatre écoles de La Bocca ont pu être accompagnés chaque année. Autre exemple, le projet « une classe, une oeuvre » qui a permis à une classe de CM de l’école de la Verrerie une rencontre mensuelle avec l’orchestre de Cannes. Il y a eu aussi des opérations plus ponctuelles comme les ateliers partagés entre les femmes en difficulté de l’association Parcours de femmes et les joueuses de volley du RC Cannes. Ou la traduction en langue des signes des Rencontres de Cannes.
Quel est le tournant impulsé en ?
J’ai décidé de cibler un thème pour concentrer les actions sur la jeunesse et l’éducation. Entre décrochage scolaire, fracture numérique, fermeture des espaces culturels, discontinuité des activités sportives, croissance des violences conjugales et des maltraitances des enfants, ou encore difficultés financières de nombreux foyers, le besoin est urgent : la cause de l’enfance doit être soutenue.
Quels sont les projets bientôt aidés par la Fondation ?
Ces projets sélectionnés pour leur réel impact doivent être validés lors du prochain comité exécutif du mai. Mais on peut déjà parler les sorties découvertes et sensibilisation à l’environnement des îles de Lérins pour des enfants qui n’en ont pas les moyens. Le soutien au projet d’un musée numérique Micro Folie au Foyer Mimont attendu pour la fin de l’année. Et aussi un projet autour de la voile et le dépassement de soi avec la navigatrice Alexia Barrier.
L’ambition est aussi de lever des fonds ?
Oui, les mécènes fondateurs maintiennent cette enveloppe de
euros, on aimerait ouvrir la participation au grand public, aux entreprises locales, mais aussi congressistes et vacanciers quand ils seront de retour. J’espère
euros de plus. Agir pour la jeunesse, c’est agir pour les citoyens de demain.
‘‘Agir pour la jeunesse, c’est agir pour les citoyens de demain”