Nice-Matin (Cannes)

GRAND PRIX DE MONACO HISTORIQUE, JUSQU’À DIMANCHE Honneur aux anciennes !

Réduit au silence en 2020, le mythique tourniquet de la Principaut­é remet le son ce week-end. Avant les Formule E et Formule 1, ce sont les nobles mécaniques d’antan qui rouvrent le bal.

- GIL LÉON

L’écho de leurs premières vocalises se propagera entre ciel et mer à 11 heures pétaradant­es. Honneur aux voitures de Grand Prix d’avant 1961 (série B), dont cette superbe Ferrari Dino n°20 victorieus­e du GP d’italie 1960 à Monza aux mains de Phil Hill. Une inestimabl­e pièce rare parmi d’autres témoignant de l’époque où les monoplaces de la Scuderia de Maranello étaient équipées de moteurs avant. Ainsi, ce matin, quand sonnera l’heure des essais libres du 12e Grand Prix Historique, le circuit de Monaco ressorti de terre comme par enchanteme­nt verra enfin le bout du tunnel. Submergé par la déferlante Covid en 2020, le mythique tracé de 3,337 km prend un nouveau départ force 3. En attendant les bolides électrique­s du 4e E-prix de Formule E (8 mai) et sa Majesté F1 (2023 mai), place aux anciennes, qui roulent des mécaniques exceptionn­ellement en cette année impaire afin de combler le manque engendré par l’annulation de l’édition 2020. Pour une fois, qualité ne rime pas avec quantité puisque seulement 90 des 170 engagés initiaux composent les sept séries d’un plateau passant en revue un demi-siècle de course, des voiturette­s d’avant-guerre aux F1 des seventies. De nombreux concurrent­s anglais, américains et japonais ont, hélas, dû rester chez eux.

Même motif, même punition pour le public de passionnés qui aime à arpenter le paddock « pieds dans l’eau » d’habitude. Aujourd’hui, les tours de chauffe seront bouclés à huis clos. Demain et dimanche, pas plus de 6500 « locaux », résidents monégasque­s, salariés en Principaut­é et clients des hôtels, pourront remonter le temps dans les tribunes (voir notre cahier central).

Alesi et Arnoux, retours en piste

Ceux-ci auront le privilège d’assister à un double come-back dont on reparlera dimanche dans ces colonnes. Histoire de célébrer dignement les 70 ans du premier triomphe en F1 de Ferrari - obtenu par l’argentin Froilan Gonzalez le 14 juillet 1951 à Silverston­e -, deux anciens serviteurs du cheval cabré vont chacun cravacher une 312 B3 ex-niki Lauda de 1974 (série F) : Jean Alesi, 56 ans, 2e à Monaco en 1990, et René Arnoux, 72 ans, poleman en 1982, le pilote français le plus victorieux au top niveau derrière Alain Prost avec sept succès, accessoire­ment...

Roulez jeunesse !

MOTO

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(Photo Jean-françois Ottonello) René Arnoux, le poleman du Grand Prix de Monaco , a retrouvé hier le paddock ancré quai Antoine-ier. Prêt à cravacher cette Ferrari  B ex-niki Lauda !

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