Nice-Matin (Cannes)

« Dès le mois de juin, j’irai prendre

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Les  milliards d’euros promis par l’europe n’arriveront pas avant septembre. La France va exercer la présidence de l’union européenne l’an prochain. Allez-vous prendre des initiative­s pour fluidifier le système de décision européen ?

Nos procédures sont trop lentes et trop bureaucrat­iques. Il y aura au coeur de la présidence française la volonté de réformer nos institutio­ns pour les rendre plus efficaces et plus rapides. Mon travail dans les prochains mois, c’est aussi de tout faire pour simplifier les procédures en France.

Comment ?

Dès le début du mois de juin grâce au retour à une vie aussi normale que possible, je veux reprendre mon bâton de pèlerin et aller dans les territoire­s pour prendre le pouls du pays.

Vous allez refaire un grand débat national ?

Je veux, en lien avec les maires et les forces vives de la Nation, inventer un deuxième temps de la relance. Il devra passer par une simplifica­tion drastique et une accélérati­on des investisse­ments.

La crise sanitaire a révélé un certain déclasseme­nt industriel…

Nous avons tenu pendant des décennies un discours patriotiqu­e, sans les moyens. S’il n’y a pas de recherche, s’il n’y a pas d’investisse­ment pour créer des usines, il n’y a plus d’industrie. Depuis quatre ans, nous avons baissé le coût du capital et la fiscalité sur l’investisse­ment productif. Heureuseme­nt que nous avons réduit les impôts, y compris en supprimant la part anti-production de L’ISF ! Notre pays dissuadait l’investisse­ment.

Il dissuadait aussi le travail et c’est pour cela que j’ai baissé l’impôt sur le revenu, augmenté la prime d’activité. Ah, j’en ai entendu sur ces sujets de la part des patriotes aux petits pieds ! Ceux qui vous disent : “il faut faire des usines en France”, mais vous expliquent que les gens qui réussissen­t doivent être taxés, alors que la France est déjà l’un des pays d’europe où la fiscalité est la plus élevée. On a eu raison de stopper cette aberration qui conduisait nos entreprene­urs à s’installer à l’étranger – on aurait dû le faire  ou  ans plus tôt. Nous avons malheureus­ement vécu à plein l’absurdité d’un modèle économique qui n’existait plus. On va mettre une décennie pour rebâtir le tissu industriel.

Il n’y aura pas de hausse d’impôts en sortie de crise”

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