Une détaillante de lingerie sacrément culottée
Elles étaient quatrevingt au départ de l’opération « Action culottée », lancée le 19 avril à l’échelon national. Elles sont aujourd’hui environ 250, selon Alissandre Laisné, détaillante de lingerie fine, installée rue Amiral-degrasse.
Depuis sa boutique, Au bonheur des dames, elle a, comme ses homologues commerçantes de lingerie de France, envoyé une lettre à Jean Castex afin de partager un profond sentiment d’injustice.
Une culotte rose
Dans l’enveloppe grand format, elle a glissé une petite culotte rose en coton, « toute simple ». Une action humoristique et symbolique qui s’est multipliée sur le territoire national pour rappeler que si les disquaires sont essentiels, les commerces de lingerie féminine (interdite à la vente au contraire de la lingerie masculine ou enfantine) le sont également, comme l’assure Alissandre Laisné, qui ne comprend pas « qu’un sous-vêtement adapté à une femme enceinte, qui allaite ou opérée d’un cancer du sein soit considéré comme non essentiel. »
De la lingerie fine en grande surface
« Nous avons demandé à Matignon d’offrir les sous-vêtements reçus à deux associations solidaires avec les femmes : ADSF et Fondation des femmes », précise la commerçante grassoise qui, à ce jour, n’a pas reçu de réponse du Premier Ministre, pas plus d’ailleurs que les autres membres du collectif « Action culottée », dont les rangs grossissent chaque jour davantage.
Une injustice d’autant plus mal vécue que les rayons de lingerie fine de nombreuses grandes surfaces restent accessibles. Ce que nous avons d’ailleurs constaté à Grasse aussi.