Nice-Matin (Cannes)

« Avec le coach, c’est comme une relation père - fils »

- Votre relation avec le coach ?

Comme une relation père - fils. Il est très exigeant avec moi. C’est ce que j’aime. Les joueurs de mon âge ont parfois tendance à lever le pied quand tout va bien. Il est toujours là pour nous rappeler que rien n’est jamais acquis et qu’on doit continuer de travailler. Il est aussi très protecteur. Ses joueurs, tu ne les touches pas. Vous avez pu le voir contre Lyon.

Il vous demande parfois d’être un peu plus méchant, vicieux ?

Bien sûr (rires). Vous savez comment il est. Le coach a la hargne. Il veut qu’on soit dans cet état d’esprit. Je ne suis pas comme ça de base mais je sais qu’un défenseur en a besoin. Ça fait partie de ma phase de progressio­n.

Votre nature timide et réservée peutelle être un frein sur le terrain ?

Pour moi, ce sont deux choses différente­s. Prenez N’golo Kanté. Il est calme dans la vie mais en match, c’est un mort de faim. Je dois faire évoluer un peu ma mentalité sur le terrain mais pas forcément changer ma façon de me comporter en dehors.

Ce caractère vient de votre éducation ?

Oui, j’ai été élevé comme ça. Mes parents m’ont appris à rester humble, quoi qu’il arrive. Je sais que tout peut s’arrêter très vite.

Vous semblez déjà très mature...

C’était une volonté de mes parents de me faire grandir assez vite. Et puis je suis parti très tôt de chez moi (à - ans en préformati­on à Châteaurou­x). J’ai dû apprendre à me débrouille­r seul. Là-bas, on avait un coach très exigeant, Fabrice Dubois. Parfois trop.. Il y a des jours où je finissais en pleurs. A  ans, tu ne penses pas forcément à la nutrition, à la récupérati­on. Lui, il était incroyable à ce niveau-là. Mais maintenant que j’en suis là, je lui dis merci. Merci parce que quand je suis arrivé au centre de formation à Monaco, j’étais déjà prêt à m’adapter. J’ai vite compris ce qu’il fallait pour atteindre le haut niveau.

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