Nice-Matin (Cannes)

JOURNÉE) / MONACO - LYON, DIMANCHE H « Des raisons d’y croire »

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Contre Angers, vous avez débuté remplaçant. Comment le coach gère le turnover ?

De temps en temps, il vient nous voir. Il n’explique pas forcément tout le temps ses choix mais on les respecte totalement. Depuis le début, ça marche. On ne peut que se taire. La concurrenc­e est saine, car le coach fait un très bon management. Il arrive à garder tout le monde concerné. Le groupe vit bien. Regardez Wissam (Ben Yedder). Quand il est remplaçant, il ne dit rien et continue à planter des buts. Il est exemplaire.

Votre enfance ?

J’ai grandi avec un frère et six soeurs. Comme j’étais l’avant-dernier, j’étais un peu le chouchou (rires). Ma famille est très importante pour moi, c’est ce qui fait ma force. Ma maman est à Paris, mais elle fait souvent les allers-retours pour venir me voir. Mes soeurs viennent souvent, je suis bien entouré.

Le foot, ça a commencé comment ?

C’était à Limoges, je devais avoir - ans. Avec mon père, on est allé voir mon frère à l’entraîneme­nt. Je jonglais à côté du terrain et le coach m’a proposé de venir avec eux.

La suite ?

On a déménagé dans le  (Loiret) à Malesherbe­s. C’est là que Monaco m’a repéré à  ans. Mon frère avait déjà signé au club, le choix a été simple à faire. Ensuite il y a eu la préformati­on à Châteaurou­x et en , je suis entré au centre de formation de L’AS Monaco. J’ai signé mon premier contrat pro en .

Vous avez ensuite été lancé par Thierry Henry.

Oui contre le PSG. Pas le plus facile des matchs pour débuter (rires). Je n’avais pas fait une mauvaise prestation mais on a pris -. Ça reste une belle expérience.

Son limogeage ?

Un coup dur parce qu’il venait d’arriver et qu’il avait lancé énormément de jeunes. Il nous faisait confiance. C’est le monde du foot, il n’a pas eu énormément de temps mais je lui souhaite beaucoup de belles choses dans le futur.

Vous êtes encore en contact ?

De temps en temps. Il m’a dit qu’il était content et que si je continuais à travailler, il allait m’arriver de belles choses.

Votre grand frère Loïc (en prêt à Las Rozas, division espagnole) n’a pas la même réussite que vous à Monaco. C’est difficile à gérer ?

e

Il me manque mais ici il ne jouait pas énormément alors je suis content qu’il puisse s’épanouir autre part. Je suis sûr qu’avec les qualités qu’il a, il va réussir. Je l’appelle après chaque rencontre. Il me dit surtout ce que j’ai fait de mal (rires). Il est très important pour moi.

Vous avez dit dans une interview que vous détestiez qu’on vous crie dessus pendant un match.

C’est vrai, je n’aime pas du tout. Ça me fait cogiter. Je préfère qu’on me parle après les matchs.

Vous êtes dur avec vousmême ?

De plus en plus. Il y a des matchs dont je me serais satisfait avant, mais maintenant ce n’est plus possible. Les joueurs que je côtoie au quotidien m’ont fait gagner en exigence. Quand je vois Cesc (Fabregas), Wissam, leur carrière… Ça me pousse à être comme eux.

Vous étiez très proche de Benjamin Henrichs qui vient de s’engager avec Leipzig.

Ça me fait quelque chose parce que c’est lui qui m’a pris sous son aile quand je suis arrivé en pro. C’est comme mon grand frère. Il a toujours été là dans les moments difficiles.

Dans ces moments justement, vous n’avez jamais douté ?

Jamais, j’ai toujours été sûr de mes qualités et de ce que je pouvais apporter sur le terrain. Ma première saison en pro a été compliquée. Mais au final, jouer le maintien, se battre jusqu’au bout, et le décrocher. Ça a été très formateur.

Kylian Mbappé ?

Quand je suis arrivé, il était déjà avec les pros. Ce qu’il faisait sur le terrain, déjà à cet âge-là, c’était

‘‘

Je suis quelqu’un de simple ”

incroyable. On allait au stade que pour le voir. C’est un bon mec. Je suis content pour lui, il le mérite.

Il doit aussi être content pour vous !

(Rires). Oui je pense, mais il

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ne doit pas être ravi d’avoir perdu deux fois contre nous.

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