Nice-Matin (Cannes)

Le syndicat des discothèqu­es dépose un recours devant le Conseil d’état

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Président du syndicat national des discothèqu­es et de lieux de loisirs (SNDLL), Patrick Malvaës est en fureur. Les protocoles sanitaires que son syndicat a adressés, il y a un mois, au gouverneme­nt sont restés lettre morte : « Morte comme notre profession. Sur les   discothèqu­es en France, plus d’un millier sont soit en liquidatio­n judiciaire, soit en instance de faillite. Cinq cents petites entreprise­s de la nuit ont jeté l’éponge. C’est une hécatombe. »

Avant d’annoncer que son syndicat déposera dans le courant de la semaine un recours devant le Conseil d’état, Patrick Malvaës tient à mettre en perspectiv­e l’enjeu d’une telle procédure : « A voir comment le gouverneme­nt nous maltraite, on pourrait croire que nous sommes une infime variable économique. Or, l’industrie de la nuit génère  milliards de chiffre d’affaires annuel et draine entre  et  millions de clients ! Autant, voire plus que le cinéma. »

Ce constat dressé, le SNDLL se dit stupéfait par la politique du deux poids, deux mesures : « Nous avions proposé un déconfinem­ent de la nuit par paliers, avec par exemple des autorisati­ons données aux établissem­ents ayant des salles d’extérieur ! Même cela n’a pas été entendu. Tant mieux pour les restaurant­s et les établissem­ents balnéaires qui pourront eux se métamorpho­ser en night-club comme ce fut le cas l’été dernier… », conclut sur un ton de noire ironie Patrick Malvaës.

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