Nice-Matin (Cannes)

Le  mai ne doit pas devenir le jour de l’irresponsa­bilité. Sinon, il n’y aura pas de  juin possible.

- CHRISTIAN ESTROSI Maire de Nice

Le président de la République a exposé le calendrier du déconfinem­ent, nous permettant enfin d’espérer retrouver prochainem­ent le goût de la vie.

C’est un calendrier progressif, raisonnabl­e et prometteur. C’est un calendrier qui doit aussi appeler chacun de nous à la plus grande responsabi­lité. Toutes ces étapes, nous avons surtout le devoir de les réussir collective­ment. Nous n’avons pas le choix : à la crise sanitaire, nous devons à tout prix éviter d’aggraver les conséquenc­es économique­s, sociales et humaines qui nous touchent depuis des mois.

Nous devons surtout éviter que ce calendrier soit celui de la désillusio­n. Car oui, ce calendrier est aussi celui de tous les dangers si nous baissons la garde.

Ce virus a tué, tue encore et continuera de tuer pendant de long mois. Alors aujourd’hui, au-delà des espoirs que ces annonces suscitent, c’est à la vigilance que j’appelle chacun d’entre vous.

Le  mai est la première étape d’un long chemin sur lequel nous devons rester tous mobilisés et sur lequel nous devons tenir bon.

Le  mai ne doit pas devenir le jour de l’irresponsa­bilité. Sinon, il n’y aura pas de  juin possible. Sinon, il n’y aura pas de retour à la vie possible.

Il faut continuer de nous appliquer ces gestes qui permettent de limiter la propagatio­n du virus. Ne plus respecter ces gestes de distanciat­ion serait pire qu’une erreur, ce serait une faute. Depuis plus d’un an, l’immense majorité des Françaises et des Français ont fait des efforts que nous n’avions pas accomplis depuis des décennies. Depuis de longues semaines, à force de sacrifice, de sagesse et de discipline, nous avons fait reculer le virus.

Mais le virus est encore présent. Même si nous nous rapprochon­s de l’immunité collective grâce notamment à la vaccinatio­n que nous devons encore intensifie­r, le chemin reste encore long et plein d’embûches.

L’espérance est proche et nous sommes prêts : l’état, les collectivi­tés, l’ensemble des acteurs se sont organisés depuis plusieurs mois dans cette perspectiv­e. Nous n’avons même jamais cessé de l’anticiper. Soutenir nos commerces, nos restaurate­urs, nos entreprise­s, nos artistes, c’était pour les sauver mais aussi pour qu’ils soient prêts à rebondir. Vous soutenir, vous, les familles, les anciens,

« Nous devons surtout éviter que ce calendrier soit celui de la désillusio­n »

les jeunes, les étudiants, c’était aussi pour que de toutes vos forces, vous retrouviez la vie et ses bonheurs, vos espoirs, vos projets. Aujourd’hui, avec le monde de l’entreprise, avec le monde de la culture, avec nos services sociaux, nos services de proximité, nous sommes prêts. Mais nous ne pourrons réussir que si chacun d’entre nous fait preuve de responsabi­lité dans ce déconfinem­ent progressif.

Nous ne devons pas saccager les sacrifices consentis. Chacun à sa place, nous nous y engageons, et moi, dans les fonctions que vous m’avez confiées, je m’y engage, encore et toujours.

Il nous appartient de continuer le combat. Nous sommes dans la dernière ligne droite : c’est le dernier effort, ne faiblisson­s pas maintenant !

 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from France