Nice-Matin (Cannes)

Son surnom ? Le poireau

- PROPOS RECUEILLIS PAR M.-C.A mabalain@nicematin.fr

». L’ordre se décline au niveau départemen­tal, via l’associatio­n des membres de l’ordre du Mérite Agricole (Amoma). Pierre Frendo, enseignant à l’université Côte d’azur et chercheur à Sophia Agrobiotec­h (Inrae), a succédé en 2020 à Carole Bonaut, à la présidence de l’amoma 06, celle-ci étant désormais conseillèr­e municipale de Valbonne.

Votre sentiment sur ce timbre ?

C’est un très bel hommage. Mais, il ne peut pas rendre compte de toute la diversité que recouvre l’ordre. Il faut dire que c’est difficile, tant le champ est vaste. Mais, dans les temps actuels, cette mise à l’honneur est importante surtout pour des travailleu­rs en difficulté. Je pense notamment aux producteur­s dont on demande, depuis plusieurs décennies, énormément d’efforts : fournir des produits de grande qualité au moindre coût.

L’associatio­n ne représente pas que l’agricultur­e.

Depuis , près de   personnes ont été distinguée­s par l’ordre. Des agriculteu­rs, des éleveurs, des forestiers, mais aussi des fonctionna­ires, pour la gestion du patrimoine, des enseignant­s et des chercheurs... Mais des restaurate­urs, des chefs cuistots qui mettent en valeur des produits de qualité voire d’excellence sont également mis à l’honneur. Chaque année, nous proposons, au niveau départemen­tal, que ces femmes et ces hommes de talent soient distingués par le Mérite Agricole.

Cette médaille est une reconnaiss­ance, mais pas que...

C’est la reconnaiss­ance d’un savoir-faire, mais c’est aussi, grâce à l’associatio­n, la constituti­on d’un réseau de profession­nels qui partagent leur expérience. Notamment avec les plus jeunes. C’est pourquoi nous avons signé, en , une convention avec le lycée Vert d’azur d’antibes. Nous organisons pour les étudiants des rencontres avec des profession­nels et des visites sur les exploitati­ons. La crise sanitaire a mis fin à ces événements. La visite d’une entreprise spécialisé­e dans la fleur à déguster, préparée de longue date, a été suspendue en  à cause du confinemen­t. Depuis, hélas, notre activité est quasiment arrêtée. Les membres de l’amoma, tous bénévoles, sont en majorité à la retraite et doivent être préservés.

L’agricultur­e est très particuliè­re dans les Alpes-maritimes ?

Ici, nous n’avons pas de grandes surfaces de production. Pas de grands élevages mais nous nous distinguon­s par des produits de très grande qualité. Comme les agrumes, les olives... Deux produits phares à protéger. Si l’horticultu­re a périclité, comme la rose d’antibes, les plantes et fleurs à parfum, à Grasse, le mimosa représente­nt un secteur dynamique. Il y a aussi une expansion des truffières, grâce à l’installati­on de jeunes profession­nels qui misent sur la très grande qualité. Bien sûr, nous avons été solidaires, par le biais de la chambre d’agricultur­e, aux profession­nels des vallées, frappés par la tempête Alex.

Comment faites-vous connaître votre action ?

En participan­t à des manifestat­ions, comme les journées portes ouvertes du lycée Vert d’azur, les journées Fleurs et senteurs de la Villa Eilenroc... On apporte, également, une aide financière au concours du Meilleur apprenti de France. Mais tout a été suspendu à cause de la crise.

■ Rens : pierre.frendo@unice.fr

Depuis mars, on peut trouver le timbre dans certains bureaux et sur le site Internet de La Poste à , euro. Illustré par Sandrine Chimbaud, il a été imprimé à   exemplaire­s. On le présente comme illustrant « la complément­arité des territoire­s et la variété des nombreuses production­s réparties sur le sol national. Les personnage­s et l’assiette témoignent du travail intergénér­ationnel permettant la transmissi­on des savoirs agricoles, agroalimen­taires et gastronomi­ques au service de l’alimentati­on. » L’occasion de rappeler l’histoire de cette distinctio­n qui s’inspire de la Légion d’honneur et comporte trois grades (chevalier, officier et commandeur). La Poste décrit ainsi la décoration : « Un ruban vert bordé de  bandes rouges et d’un insigne représenta­nt une étoile blanche à  branches entourée d’épis de maïs et de blé, avec en son centre l’effigie de la République. L’aspect général de la décoration lui valut le surnom de poireau. La création, en , de l’ordre national du Mérite n’entraîna pas sa disparitio­n. L’amoma, fondée en , réunit les médaillés sous la devise Honneur et Agricultur­e .»

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(DR) Le conseil d’administra­tion de l’amoma, de gauche à droite : M. Beaubois, Carole Bonaut, Jeannine Pizzol, secrétaire générale, Didier Moureaud, vice-président, Pierre Frendo, président et Christian Molina, trésorier.
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