tonnes de la Salis jusqu’à l’est de Juan-les-pins
De quoi faire pâlir le marchand de sable. Il faut dire qu’ici, il n’est pas question de piquer un petit roupillon. Depuis le week-end de Pâques, les équipes de la ville d’antibes sont à l’oeuvre pour préparer au mieux les plages.
Un travail de longue haleine, comme chaque année, doit se réaliser en deux temps. « D’abord, il est question de travaux de terrassement », indique Raphaël Simon, directeur adjoint mer et littoral, en ajoutant : « Ensuite, il y a la phase de finition .»Un processus qui s’étend jusqu’au 1er juin afin de poser les 40 000 tonnes de grains destinés à accueillir les baigneurs et autres architectes du pâté. Une matière première indispensable pour donner corps à cette image de carte postale.
Provenant de la carrière du Beausset, dans le Var, le sable s’étale de manière plus conséquente depuis l’application du Décret plage. Et pour cause : de nombreux établissements privés ont disparu du décor. Laissant davantage d’espace public sur le littoral : « La collectivité est soumise à un important effort. On peut dire que depuis trois ans, les besoins se sont multipliés par près de 3,5. »
Une opération à près de €
Un impact financier qui devrait, selon toute logique, s’amoindrir « pour atteindre un point de bascule » dans le temps.
Si cette année ce sont près de 230 000 euros (comprenant l’achat du sable, son transport, la location des engins) qui sont consacrés à la réalisation de ces travaux, cette somme évoluera grâce aux hivernages successifs.
« Une fois l’été terminé, on remonte en fond de plage le sable », explique le directeur adjoint en précisant l’intérêt d’une telle démarche : « Cela peut nous permettre certaines années de garder jusqu’à 35 % du sable pour la saison suivante. » Mais évidemment, « ce n’est pas une science exacte ».
En cas de météo défavorable sur une longue période, cette masse s’amenuise. Bref, difficile de prévoir. Et pourtant, l’enjeu est là. « À ce titre, une étude d’impact concernant la courantologie est menée dans le but de nous permettre de réaliser un plan de gestion. » Anticiper.
Et connaître mieux l’érosion : « Ce phénomène concerne principalement la Salis, le Ponteil et la Garoupe .» Mais ne pensez pas que
seuls les sites de taille importante sont concernés par ce réengraissement : « On fait absolument toutes les plages : Gallice, Ondes, Croûton… »
Seule exception à la règle, la Gravette. Et pour cause, sa topographie naturelle la protège.