Le Gym a joué les sparring-partners
Incapable de se créer une situation de frappe, Nice n’a pas existé chez le leader
Les Aiglons ne bossent pas le 1er mai. Zéro tir non pas cadré, mais tenté, c’est le résumé du non-match livré par le Gym hier à Lille. Du jamais vu en Ligue 1 depuis bientôt cinq ans (voir chiffre). «Jenefais pas la même analyse, a sèchement répondu Adrian Ursea. On voulait jouer, mais en face de nous on a trouvé un adversaire qui se bat pour le titre, qui nous a mis une pression terrible. »
Il est encore trop tôt pour savoir si le LOSC sera champion, si Christophe Galtier sera le prochain coach du Gym, mais en tout cas si pacte de non-agression il y avait, il a été respecté à la lettre par l’équipe azuréenne. Une fois n’est pas coutume, elle a fait honneur à ses supporters devant les caméras de Canal +. « Faites-nous plaisir par procuration, on veut Lille champion », c’est la banderole installée par la Populaire Sud au centre de formation (voir cidessous) en hommage à l’amitié particulière qui la lie aux
DVE lillois (Dogues Virage Est) depuis plusieurs années. « Je ne l’ai pas vue puisqu’on était déjà à Lille, a balayé
Ursea. Ce que je sais, c’est qu’on a préparé ce match avec le plus de sérieux possible, on voulait faire une bonne prestation. Et notamment déjoué leur pressing. On a été impuissant parce qu’on n’a pas su aller de l’avant une fois sorti de leur pression. »
Claude-maurice et Atal dans un désert
C’est le moins que l’on puisse dire face à la soirée tranquille passée par Maignan. Atal lui a chauffé les gants sur un centre-tir et Claude-maurice a souvent été stoppé avant de pouvoir tenter sa chance en bout de percussion. Pour le reste, c’était le néant. La paire Botman-fonte s’est amusée de Dolberg, le binôme Andrésoumaré a rayonné dans l’entrejeu, Lotomba a multiplié les retards dans les duels jusqu’à son expulsion et Yilmaz n’a jamais été muselé par Saliba et Todibo. Nice n’avait plus grand-chose à espérer pour cette fin de saison mais la défaite a mathématiquement scellé tout miracle européen. Christophe Galtier est, lui, à trois marches du rêve d’être sacré champion de France. Hier, il a pu éviter un troisième avertissement en dix matchs à son buteur turc et faire souffler sa sentinelle (Soumaré) à vingt minutes de la fin, des signes de sérénité. « Il était important d’empêcher Nice de poser son jeu, c’est une équipe qui sait bien faire courir son adversaire, se félicitait le coach lillois. Notre grosse entame nous a lancés dans le match. A onze contre dix, le match est devenu plus simple après le deuxième but. »
Si match, il y a eu. Nous, on ne l’a pas vu.