Des militants CGT attaqués le 1er-mai
À l’arrivée de la manifestation parisienne, des militants CGT ont été pris pour cibles samedi. Une enquête a été ouverte.
Àl’arrivée de la manifestation parisienne place de la Nation vers 18 heures, des militants CGT ont été victimes d’une « extrême violence » commise par « un important groupe d’individus dont certains se revendiquant Gilets jaunes », selon le syndicat, qui a déploré samedi soir « 21 blessés ».
« Insultes racistes et homophobes »
« Insultes homophobes, sexistes, racistes ont précédé des actes de vandalisation des véhicules des organisations », énumère la centrale de Montreuil dans un communiqué. Sur LCI, son secrétaire général Philippe Martinez a dénoncé un moment « scandaleux » et mis en cause samedi soir « la sécurisation de la manifestation puisque les camions ont été empêchés de dégager de la place de la Nation ».
Dès samedi soir, la ministre du Travail, Élisabeth Borne, avait condamné « très fermement » les perturbations ayant émaillé certains défilés.
« Solidaire des militants #CGT agressés par un commando masqué. La violence déployée contre le grand syndicat signe la gravité de l’événement. Où va la France ? », a tweeté Jean-luc Mélenchon (LFI).
« Une fois encore des éléments ultra sont venus gâcher la fête des travailleurs », allant « jusqu’à s’en prendre à des syndicalistes de la CGT », a regretté de son côté Olivier Faure (PS), tandis que le PCF a témoigné de sa « solidarité », la porte-parole de Lutte Ouvrière Nathalie Arthaud dénonçant une agression « odieuse ».
Benjamin Amar (CGT), présent lors de l’attaque d’une camionnette du syndicat, a témoigné hier sur BFM TV. « En 20 ans de syndicalisme, une situation pareille je ne l’ai jamais connue », a-t-il souligné, jugeant « compliqué » de savoir qui était à l’origine des violences, mais évoquant des insultes « typiquement » de l’extrême droite.
Une enquête pour « violences volontaires » et « dégradations » a été ouverte, a indiqué le parquet de Paris hier.