Nice-Matin (Cannes)

Restos : « C’est un début »

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Elles s’attablent sur la jolie place Bresca, au milieu d’un séduisant mobilier vintage. Voici mère et fille réunies à table d’un resto, chez Diverso, pour la première fois depuis sept mois. Au menu : spaghettis aux fruits de mer pour Katia Lo Sasso, 41 ans, gnocchis aux fleurs de courgettes pour Elisa Ottolenghi, 18 ans. Et le soleil enfin de retour, servi en antipasti. « C’est le premier repas. Peutêtre revient-on à la normale », espère Katia. « Un tour fantastiqu­e ! », s’enthousias­me Elisa. La jeune femme est si « heureuse qu’ils aient rouvert les restaurant­s... » Elle travaille au B.I.G., le bar de nuit voisin. Lui aussi vient de rouvrir. Comme tous les habitants de San Remo, Elisa guette le retour du « tourisme, l’une des activités principale­s, qui amène beaucoup de choses ».

On devine le sourire derrière le masque de Fabio Silvetti, au moment de servir les deux femmes. « Travailler, c’est important pour le mental, plus encore qu’économique­ment. » A la mi-journée, les terrasses se réveillent doucement. Pas la foule des grands jours. Seule la Trattoria del porto, institutio­n de la « cité des fleurs » fait déjà le plein.

« Certains ne sont pas encore prêts... »

Dans l’étroite via Gaudio, les petites adresses déploient une poignée de tables. A l’instar de la trattoria familiale Da Tino. « Ca a été long. Une période très difficile, un gros sacrifice », confie le jeune patron, Francesco Muratori. La réouvertur­e s’effectue « avec beaucoup de limitation­s ». Francesco est nénamoins « content de pouvoir accueillir à nouveau nos clients. C’est un début. »

Alors oui, « c’est une renaissanc­e ». Mais pas pour tous, pas tout de suite. « Certains clients ne sont pas encore prêts à manger à l’extérieur », observe Francesco Muratori, le regard déjà tourné vers l’été. « Il faut voir si les touristes pourront venir passer leurs vacances en Italie en toute tranquilli­té... »

Cette tranquilli­té passera sans doute par ce « certificat vert » aux airs de sésame européen. Et par les progrès de la vaccinatio­n. Voilà pourquoi Cinzia Papetti, 50 ans, ne lambine pas après ce premier pas. Cette bénévole affiche les couleurs de la Croixrouge. « Je retourne au Palafiori [le palais des congrès de San Remo] pour les vaccinatio­ns. »

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Avec la réouvertur­e des restos, la via Gaudio s’anime peu à peu à nouveau.

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