Une lutte infernale
Le duel à distance entre L’ASM et L’OL pour le dernier ticket en Ligue des Champions promet d’être chaud.
La rencontre folle de rebondissements et de dramaturgie remportée dimanche par Lyon aux dépens de L’AS Monaco a marqué un tournant dans la course d’un titre que Lille et Paris semblent désormais les seuls à pouvoir se disputer. Si rien n’est joué mathématiquement, c’est une autre lutte de haute volée qui attend maintenant L’ASM et L’OL, et elle promet d’être aussi infernale que les échauffourées qui ont émaillé l’après-match (voir ci-contre). Dans cette quête à distance pour le dernier ticket qualificatif pour la Ligue des Champions, Monaco reste en position favorable, à condition de vite se relever.
Le point qui compte
Avant les trois dernières journées, L’ASM n’a plus un énorme matelas d’avance mais c’est bien elle qui occupe la troisième place de la L1, un petit point devant Lyon. Elle a encore son destin en main, et celui de son nouveau rival aussi, puisque les calculs sont simples : si elle remporte tous ses matchs, L’OL ne sera pas en mesure de lui passer devant. Autrement, il faudra que les Lyonnais ne fassent pas mieux qu’elle. Le coach rhodanien Rudi Garcia espère profiter du moindre faux pas monégasque. « Je pense qu’il n’y aura pas beaucoup d’équipes qui prendront neuf points (en trois matches), il faut qu’on soit cette équipe-là. Si c’est le cas, alors on sera en Ligue des Champions, j’en suis certain. Il n’y a pas de soulagement, mais une envie féroce de finir sur le podium. »
Un calendrier plus favorable à Lyon
Lorient, Nîmes et Nice pour l’olympique Lyonnais, Reims, Rennes et Lens pour L’AS Monaco. Voici le programme qui décidera du sort des deux équipes. Il semble légèrement plus favorable à L’OL, qui affrontera deux escouades de bas de tableau et terminera par des Niçois, qui en plus de ne rien souhaiter de bon aux Monégasques, n’ont plus rien à jouer cette saison. Après son déplacement chez les Rémois, L’ASM devra quant à elle négocier deux derniers matchs périlleux contre des adversaires, en pleine lutte avec L’OM pour la 5e place et le dernier ticket qualificatif pour une Coupe d’europe (la Ligue Europa Conférence).
Lens (5e) et Rennes (7e) présentent surtout le fâcheux point commun d’avoir, tous les deux, battu le club du Rocher lors de la phase aller.
Les Monégasques doivent rebondir
Les Monégasques n’avaient plus connu la défaite à domicile depuis le 16 décembre dernier (contre Lens), ils restaient invaincus depuis 6 rencontres en L1 et n’avaient plus pris de buts depuis 9 matchs. Dimanche, ils en ont encaissé trois, dont deux alors qu’ils évoluaient en supériorité numérique. Un coup d’arrêt brutal, « difficile à digérer » a reconnu Axel Disasi après coup. Les mines déconfites et les attitudes abattues au coup de sifflet final ne laissaient pas percevoir autre chose. La fin de la saison monégasque dépendra de la capacité de tout un groupe à se remobiliser. « C’est le football, c’est la vie. Il faut avancer. Nous devons rester calmes et rassurer les joueurs. Nous avons perdu un match, mais nous devons rester les mêmes dans la victoire comme dans la défaite. Il faut repartir de l’avant et garder la tête haute. Nous n’avons pas de raison de paniquer car nous sommes hermétiques à la pression » ,a assuré un Niko Kovac, déjà tourné vers la suite mais quand même un peu sonné par l’irrationalité d’un match qui ne semblait pas pouvoir échapper à ses hommes. Plutôt épargnée jusque-là, L’ASM a dû composer ces deux dernières semaines avec plusieurs absences majeures dues à la
Covid-19 et les blessures. Elle espère pouvoir récupérer Diatta, Gelson, voire Golovin pour la rencontre contre Reims. Cela semble plus compromis pour Diop et Jovetic, toujours en phase de reprise et pour qui Kovac ne prendra aucun risque. Une mauvaise nouvelle alors que Caio Henrique a quitté dimanche le stade Louis-ii en boitant, victime d’une énorme semelle de Kadewere, et que la commission de discipline pourrait siffler dès demain la fin de saison pour Pellegri et Geubbels.