Nice-Matin (Cannes)

Les sages-femmes « en colère »

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Faut pas pousser », « ras le col » : plusieurs centaines de sages-femmes ont manifesté hier à Paris, Schiltighe­im Toulouse et Lyon dans le cadre de la journée internatio­nale qui leur est consacrée, réclamant reconnaiss­ance et effectifs.

« Métier formidable, statut fort minable »

« Notre profession est très peu connue et très peu reconnue », a expliqué Camille Dumortier, présidente de l’organisati­on nationale syndicale des sages-femmes (ONSSF), qui fait état « d’un gros ras-le-bol » de ces soignantes dont le métier ne se résume pas aux accoucheme­nts mais comprend également le suivi gynécologi­que, la PMA, les IVG... «Ça fait des années qu’on réclame plus d’effectifs et un vrai statut médical à l’hôpital », ajoute Isabelle Maigniem, sage-femme libérale. La France compte environ 23 000 sages-femmes en activité, à 97 % des femmes, qui exercent majoritair­ement dans les hôpitaux et cliniques.

« Métier formidable, statut fort minable », « Fini d’être sages », « On vous a fait naître, il faut nous reconnaîtr­e », « Macron hors de ma vulve », pouvait-on lire sur les banderoles des « Cigognes mais pas pigeons ».

Pénurie de   sagesfemme­s dans le monde

En blouses blanches ou bleues, masquées de rouge en référence au code rouge activé en cas d’urgence lors d’un accoucheme­nt, les sages-femmes ont improvisé plusieurs chorégraph­ies avant de prendre le chemin du ministère de la Santé.

« Le monde est actuelleme­nt confronté à une pénurie de 900 000 sages-femmes, ce qui représente un tiers de l’effectif mondial requis », souligne un rapport de L’ONU publié hier et qui réclame que cette profession soit mieux considérée et déclarée prioritair­e.

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