Cantonales : friture sur la ligne des Verts
Officialisée hier sur le canton de Valbonne, la candidature du président de Cap Ecologie ne s’est pas faite sans surprise pour le maire de la commune. Tous deux n’en auraient pas parlé.
Tout part d’une notification. Une petite vignette rouge qui a annoncé à notre rédaction la réception d’un mail hier matin. Le message ? Il émane de Joseph Cesaro, maire de Valbonne - Sophia Antipolis. Son contenu évoque au conditionnel la candidature de Jean-marc Governatori sur son territoire.
Une potentielle velléité aux élections départementales qui fait tiquer le premier magistrat : « A aucun moment, il n’a tenté de me contacter pour que l’on puisse en parler. À titre personnel et à ce jour, il ne peut pas se prévaloir de mon soutien. »
Le ton est donné.
Contacté, l’intéressé, notamment président de Cap Écologie, confirme l’hypothèse : oui, il se présente bel et bien au scrutin de juin sur le secteur valbonnais (voir encadré).
« On aurait pu envisager un projet commun… »
La raison ? « Lorsque j’ai appris il y a dix jours QU’EELV n’avait aucun candidat dans le secteur, je me suis décidé. Il était impensable que personne ne représente l’écologie ici ! Comme j’ai des attaches, cela m’a semblé naturel de me positionner. » Concernant les échanges avec Joseph Cesaro, le conseiller municipal de la ville de Nice assure être de bonne foi : « Je lui ai envoyé un SMS il y a dix jours justement, auquel je n’ai pas eu de réponse. Peutêtre a-t-il changé de numéro… Mais j’ai également écrit par mail à Elisabeth
[NDLR. Deborde, première adjointe de Joseph Cesaro] ,ona échangé, je pensais que le message était passé. »
Force est de constater qu’il y a friture sur la ligne.
« J’aurai préféré que l’on évoque tout cela en amont », lance le maire après avoir été informé de l’effective candidature du conseiller métropolitain Nice Côte d’azur qu’il accueille « fraîchement ».
Pour plusieurs raisons.
« Oui, il a une adresse sur la commune. Mais son engagement est tourné vers Nice », lance le premier magistrat qui a comme l’impression d’avoir inspiré cette envie de conquête : « Notre score aux élections municipales (1) avec notre liste Futur & Nature peut lui faire penser qu’il est possible de capitaliser sur notre succès… »
Le mot n’est pas prononcé. Mais on pense tous au même : opportunité.
« On se retrouve autour de valeurs communes, notamment sur Open Sky », affirme Jean-marc Governatori qui espère obtenir malgré tout le soutien du premier magistrat : « Si je suis élu je travaillerai de concert avec lui et le soutiendrai complètement. » Une promesse qui attend une réponse… « C’est délicat », reconnaît Joseph Cesaro qui voudrait refaire le match : « En en ayant parlé tous les deux en amont, on aurait pu envisager une candidature commune, avec un projet commun. » Ce qui aurait permis à la majorité municipale d’être malgré tout représentée (voir ci-contre). Alea jacta est.
Reste encore à savoir qui recevra en premier une notification de l’autre…