Mobilisation toujours en pointillé des lycéens
À part au lycée Renoir de le mouvement est assez peu suivi dans les Alpes-maritimes. La députée Laurence Trastour est venue à la rencontre des élèves protestataires.
La mobilisation des étudiants peine à prendre dans les Alpes-maritimes. L’appel à bloquer les établissements lancé par l’union nationale des lycéens (UNL) n’est suivi que sporadiquement. Après Don Bosco et Les Eucalyptus à Nice, mercredi, la mobilisation a finalement fait long feu hier à Estienne d’orves et au Parc impérial. Elle a mieux tenu au lycée Goscinny de Drap. Et elle s’est installée au lycée Renoir de Cagnes-sur-mer, qui en était hier à son deuxième jour consécutif de blocus. « Cette année a été très spéciale, argumente Camille Russo, représentante de L’UNL dans les Alpes-maritimes. Et on ne peut pas la clôturer par des épreuves classiques. Certains ont eu des problèmes de connexion, d’autres ont été contraints de garder leurs petits frères ou petites soeurs, quand il y avait cours c’était en demi-jauge, énumère cette lycéenne. Voilà pourquoi nous demandons l’annulation des épreuves de français pour les élèves de première, le grand oral et la philo pour les terminales, ainsi que les épreuves du Cned et de BTS. »
« Je comprends leurs inquiétudes »
La prise de parole du ministre de l’éducation Jeanmichel Blanquer mercredi soir sur France 2 (nos éditions d’hier), n’a manifestement pas convaincu les futurs bacheliers. Notamment au lycée Renoir de Cagnes, où une centaine d’élèves s’est retrouvée hier devant le grand portail, banderole à la main et masque sur le visage. Le petit portail juste à côté est resté ouvert afin de laisser la possibilité à quelquesuns de se rendre en cours. Les forces de l’ordre étaient présentes mais n’ont pas eu besoin d’intervenir, le rassemblement s’étant déroulé dans le calme. Une minute de silence s’est tenue afin de rendre hommage au policier tué mercredi à Avignon.
En fin de matinée, la députée Laurence Trastour est venue à la rencontre des lycéens cagnois. Ces derniers lui ont remis un cahier de doléances. Après avoir pris la parole, la conseillère municipale de la Ville de Cagnes a pu échanger avec les jeunes.
« Si je suis venue les voir, c’est parce que j’entends leurs inquiétudes et je les comprends, assure-t-elle. Ce sont des jeunes qui veulent simplement démarrer dans la vie avec toutes les chances de leur côté et partir sur un pied d’égalité. » Laurence Trastour a déjà adressé un courrier à Jeanmichel Blanquer fin avril. « Mais je vais refaire un courrier », promet-elle.