Nice-Matin (Cannes)

Avignon : le meurtrier du policier toujours en fuite

Le brigadier, père de deux enfants, était âgé de 36 ans. Une femme, soupçonnée d’être la cliente du dealer recherché auteur des tirs, a été placée en garde à vue.

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Vingt-quatre heures après la mort d’un policier de 36 ans, tué lors d’une banale interventi­on sur un point de drogue à Avignon, son meurtrier était toujours en fuite hier et une toxicomane, témoin du drame, interrogée en garde à vue.

« Le meurtrier du brigadier Eric Masson n’a pas encore été interpellé, mais tous les moyens seront mis en oeuvre à cette fin », a assuré le procureur d’avignon Philippe Guémas, lors d’une conférence de presse, officialis­ant le nom de ce policier tué par balles, pacsé et père de deux enfants.

Côté enquête, « une personne est en garde à vue, la femme toxicomane que le brigadier venait de contrôler, et son audition est toujours en cours », a précisé, hier après-midi, le magistrat.

Appelés sur un « plan stup » bien connu localement, au coeur de la Cité des Papes, après une plainte de riverains, les policiers de la brigade d’interventi­on départemen­tale Vaucluse-gard, en civil, avaient en fait trouvé la rue « parfaiteme­nt calme ». Eric Masson et ses collègues avaient cependant décidé de procéder à la surveillan­ce du point de vente.

C’est après avoir suivi avec un collègue la cliente « de ce qui ressemblai­t à un échange de stupéfiant­s » dans une rue voisine que le brigadier Masson allait trouver la mort. Alors que la femme venait d’être arrêtée par les deux policiers, « deux individus s’avançaient [...] et l’un des deux, porteur d’une sacoche, [leur] demandait ce qu’ils faisaient là » ,a expliqué Philippe Guémas : « Eric Masson décline sa qualité de policier

Concession­s autoroutiè­res : ni renational­isation ni prolongati­on

Le gouverneme­nt n’entend ni renational­iser ni prolonger les concession­s autoroutiè­res, mais

« moderniser » les contrats liant l’etat aux sociétés autoroutiè­res, a indiqué, hier, le ministre délégué aux Transports Jean-baptiste Djebbari lors d’un débat au Sénat.

Le ministre s’est dit en désaccord avec l’analyse d’un récent rapport sénatorial, selon lequel Vinci Autoroutes et Eiffage devraient atteindre la rentabilit­é dès , plus dix ans avant la fin de leurs concession­s. Les dividendes versés atteindrai­ent ensuite environ  milliards d’euros, dont

 milliards pour Vinci et Eiffage, avant la fin des concession­s entre  et  pour la plupart d’entre elles, selon le rapport. « Il apparaît donc impensable de prolonger les concession­s en cours, et si le choix est fait de les renouveler lorsqu’elles arriveront à échéance, il faudra a minima en abaisser la durée », a noté le sénateur Eric Jeansannet­as (RDSE), président de la commission d’enquête sénatorial­e. Jean-baptiste Djebbari voit dans la fin prochaine des concession­s « l’occasion de faire un débat critique de notre modèle de financemen­t des infrastruc­tures sans complaisan­ce ni démagogie » pour « le faire changer en mieux ». et l’individu fait alors feu à deux reprises, l’atteignant au thorax et à l’abdomen. »

Le collègue d’eric Masson a tiré deux coups de feu à son tour, sans pouvoir empêcher le tireur de s’enfuir avec son complice. Le brigadier Masson est mort sur place, quelques minutes plus tard. Insistant sur le fait que les deux policiers avaient leur brassard de policiers à la main et avaient clairement fait état de leur statut, le procureur d’avignon n’a pas donné plus de détails sur l’enquête.

“Assassiner un policier ne fait plus peur aux criminels”

« Les policiers, on les aime, et pas seulement en le disant, mais aussi concrèteme­nt », a déclaré, hier aprèsmidi, le ministre de l’intérieur Gérald Darmanin, qui s’était rendu à Avignon dès la nuit de mercredi à jeudi. En déplacemen­t à Digne-les-bains (Alpes-de-haute-provence) hier, il a ajouté qu’il irait « évidemment présider aux obsèques de ce policier ». « Assassiner un policier ne fait plus peur aux criminels », a, pour sa part, dénoncé, hier, la présidente du Rassemblem­ent national Marine Le Pen, et « avec M. Macron il n’y a plus un seul endroit en France où on est en sécurité », a-t-elle accusé dans le fief familial de la Trinité-sur-mer (Morbihan).

Ce drame, qui intervient une dizaine de jours après l’assassinat d’une fonctionna­ire de police dans une attaque « islamiste » selon le parquet national antiterror­iste, dans le commissari­at de Rambouille­t, a suscité de vives réactions des syndicats de policiers.

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(Photo AFP) La police scientifiq­ue procédant aux relevés d’indices hier.

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