Nice-Matin (Cannes)

Hervé Moni : « Des combats nous attendent »

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Manager général du Stade Niçois, Hervé Moni revient sur des jours douloureux et tente de voir une lueur à l’horizon. L’équipe est toujours en course pour la montée en Pro D.

Hervé, comment se porte le club ?

L’émotion est là. Omniprésen­te. Maintenant, notre devoir est d’accompagne­r la famille de James, d’entourer James. Nous sommes avec lui, avec eux. Mais faut aussi reprendre une vie, repartir, rebondir. Il n’y a pas d’autre choix. Sinon il faut tout arrêter.

Ce n’est pas envisageab­le bien sûr…

Il faut continuer pour James, jouer pour lui. C’est ce qu’il nous demanderai­t. Nous sommes en mission pour James Lasis.

Ce sera difficile de remobilise­r les troupes et de repartir sur le terrain ?

La situation n’est pas évidente. Samedi, on ne jouera pas Blagnac à cause de la Covid. Ce qui alourdit un peu plus le contexte et l’atmosphère. Tout ça n’est pas simple à gérer, mais il faudra qu’on trouve les ressources pour rebondir et aller de l’avant. Si on ne le fait pas rapidement, on aura du mal à atteindre notre objectif sportif qui est d’atteindre la finale du championna­t afin de monter en Pro D.

Dans quel état d’esprit sont les joueurs ?

Ils sont très affectés par le drame qui a frappé James. La Covid, c’est autre chose. Nous avons eu de nombreux cas positifs dans l’effectif, donc nous ne nous sommes pas entraînés normalemen­t. Nous sommes restés à l’isolement. Nous reprenons à peine.

Maintenant il faut reconstrui­re une dynamique. La grave blessure de James a fait passer la défaite subie face à Narbonne au second plan. C’est tellement logique. Mais il faudra s’arrêter ce sur qu’on a raté pour être prêt à affronter Bourgoin et Dijon, lors des deux derniers rendez-vous, et ce ne sera pas facile.

Surtout avec le manque de rythme…

Face à Narbonne, on a vu qu’on manquait cruellemen­t de temps de jeu. Le match annulé contre Cognac (le  avril) a coupé l’élan. Résultat, on n’a pas joué pendant deux semaines et à Suresnes, le rythme nous a fait défaut. Rien ne remplace le fait de jouer régulièrem­ent à haute intensité. Même si les conditions ne sont pas faciles, il nous faut redevenir une force collective, une équipe performant­e prête physiqueme­nt et mentalemen­t. On part un peu dans l’inconnu sur les jours qui arrivent. Mais des combats nous attendent. Sur le terrain et en dehors. Nous devons répondre présents.

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