Marcelle Villin, la pianiste virtuose, antiboise a fêté son 100e anniversaire
Malgré le poids des années, c’est avec légèreté et virtuosité que Marcelle Villin continue de jouer sa Sonate de Noël. Pianiste concertiste de renom, auteur et compositeur ayant notamment étudié sous la baguette du grand musicien Walter Rummel, cette Antiboise d’adoption vient de souffler ses cent bougies.
Née à Plomion le 8 mai 1921, dans l’aisne, Marcelle Villin n’a pas encore un an lorsqu’elle s’installe dans le Nord avec ses parents. C’est à Lille et à Bruxelles qu’elle fait de brillantes études de piano. « On ne termine jamais vraiment ses études dans le piano, dit-elle. On continue d’apprendre et de travailler toute sa vie. » Enfant prodige, elle décroche le premier prix du conservatoire de Lille à seulement 13 ans. Marquant très tôt de son sceau une carrière qui va s’avérer grandiose.
Ayant toujours souhaité vivre sur la Côte d’azur, elle élit donc domicile à Antibes dans les années quarante. Et se forge une solide réputation. Concertiste ou soliste dans de grands établissements antibois comme le Belles Rives ou le Provençal, elle joue également pour l’armée américaine à Juan-les-pins à la fin de la guerre ou encore pour célébrer l’anniversaire de l’ancien président des Étatsunis Dwight Eisenhower, au Casino de Beaulieu.
En 1964 et jusqu’en 2005, elle aura été la Maître de chapelle ce que l’on appelle à l’époque l’église Notre-dame de la route, aujourd’hui dénommée l’église du Sacrécoeur. Une période durant laquelle elle a évidemment continué de jouer, de l’orgue comme du piano, avec un savant mélange de passion et de génie.