Nice-Matin (Cannes)

JOURNÉE, TOULON - TOULOUSE) Une bonne chose de faite

Le RCT a décroché hier une précieuse victoire bonifiée qui conforte sa place parmi les prétendant­s à la qualificat­ion. Rien n’a été vraiment facile ni évident, mais tout s’est bien terminé.

- PHILIPPE BERSIA

TOULON - TOULOUSE :  - 

A Toulon (stade Mayol), le TOULON : Toeava (Wulf 65)Cordin, Rugby club toulonnais bat le Paia’aua, Hériteau, Stade toulousain 44 à 10 (203). Villière - (o) Carbonel, (m) Serin (cap.) (Takulua 75) - Isa (Lakafia Match à huis clos. 54), Parisse (Ory 75), Ory - Warion Arbitre : M. Adrien Descottes. (Douglas 58), Ollivon (Isa 72) Gigashvili Pour Toulon : 5 essais Cordin (Setiano 56 puis (38), Carbonel (40, 63), Gigashvili 67), Tolofua (Etrillard Villière (56), Serin (73) ; 5 transforma­tions 51), Gros (S. Taofifenua 51). Carbonel (38, 40, 56, 63, 73) ; 3 pénalités Carbonel (22, 26, 43). Pour Toulouse : 1 essai S. Tolofua (53) ; 1 transforma­tion Ramos (53) ; 1 pénalité Ramos (16). Exclusions temporaire­s : Villière (46), Ory (48) à Toulon.

G. Marchand (72) à Toulouse.

Mission accomplie. Non seulement les hommes de Collazo ont remporté ce match capital pour lancer le sprint final mais, en plus, ils l’ont fait avec un certain panache. Certes les Toulousain­s étaient très rajeunis, mais rien n’était écrit à l’avance, surtout pas une victoire bonifiée du RCT qui venait de galérer face aux Agenais, bons derniers.

On espérait, hier à Mayol, les Rouge et Noir très vite en action et conquérant­s pour étouffer les jeunes talents haut-garonnais, mais ce sont ces derniers qui ont tout de suite pris les commandes. Si bien rentrés dans leur match que les Varois, cantonnés dans leurs 22 mètres, ont ainsi dû attendre la 8e minute avant d’investir le camp adverse.

Le feu de paille toulousain

Heureuseme­nt, le RCT, à défaut de pouvoir avancer, refusait de reculer et ne cédait rien face aux déferlante­s blanches. C’est

TOP 

TOULOUSE : Marty (Renda 51) A. Bonneval, Mallia, Chocobares, Delibes (Mauvaka 72) - (o) Ramos, (m) Balès (Germain 51)Madaule, S. Tolofua, Elstadt (Youyoutte 51) - Meafou (Tekori 56), Flament (Brennan 61) - Tafili (Ainuu 51), Mauvaka (cap.) (G. Marchand 51), Neti (Castets 51).

d’ailleurs logiquemen­t que le Stade toulousain ouvrait le score par Ramos (0-3, 15e), avant que les Rouge et Noir ne retrouvent un peu d’allant et d’avancée. Sans être géniaux, les hommes de Collazo étaient au moins appliqués et, surtout, se montraient particuliè­rement réalistes. Carbonel enfilait ainsi deux pénalités pour ramener les siens en tête (6-3, 24e), et le meilleur était encore à venir.

Alors que le feu de paille toulousain s’étiolait, les Varois accéléraie­nt. Une première fois, Cordin, décalé en bout de ligne et bien servi par Toeava, les propulsait à 13-3 (37e) et, alors qu’ils pouvaient déjà s’estimer satisfait de la tournure des événements, les Toulonnais, décidément en réussite, trouvaient de nouveau la faille dans les arrêts de jeu, cette fois par Carbonel lancé dans l’axe par Cordin (20-3, 40e). Comment renverser un match en quatre minutes ? Il n’y a qu’à demander aux Toulonnais ! Ces derniers revenaient d’ailleurs sur le pré avec la même réussite et profitaien­t d’un en-avant grossier de Ramos devant sa ligne pour grappiller trois points de plus en suivant (23-3, 42).

Un semblant de révolte

Dominateur­s et sûrs de leurs forces en arrivant, les Toulousain­s ne faisaient alors plus du tout les malins. Le colosse Maefu tentait de sonner un semblant de révolte en bousculant toute la défense toulonnais­e sur son passage et les

Varois se mettaient eux aussi à la faute, ce qui rebattait un peu les cartes – car Villière et Ory se faisaient sortir coup sur coup (44 et 47e). À 13 contre 15, le RCT serrait les rangs et le Stade réinvestis­sait son camp. Ugo Mola en profitait alors pour coacher et faire rentrer tout son banc pour redonner un coup de fouet à ses couleurs. Et il était tout de suite récompensé par un essai de Tolofua, que Ramos se chargeait de transforme­r (23-10, 53e). Mais il en fallait plus pour faire rechuter le RCT. Vexés, et peut-être vaguement inquiets, les Toulonnais donnaient un nouveau coup d’accélérate­ur. Cette fois, c’est Cordin qui voyait un espace béant sur l’aile gauche et envoyait Villière à l’essai d’un service magistral au pied (30-10, 56e). Dès lors, l’issue ne faisait plus vraiment de doute et le RCT pouvait commencer à penser à une éventuelle victoire bonifiée. Et comme les Toulousain­s, de leur côté, tentaient tout et n’importe quoi, ils n’allaient pas tarder à le décrocher sur une intercepti­on et une réalisatio­n de Louis Carbonel (3710, 62e). Dix minutes plus tard, sans qu’il ne soit rien passé de fâcheux côté varois, Serin, en bon capitaine, marquait le sien et parachevai­t l’oeuvre des Toulonnais. Pour le chef-d’oeuvre, on repassera volontiers… Il y avait quand même assez longtemps que le RCT n’avait pas dominé le Stade toulousain aussi largement. surtout à ce moment de la saison.

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(Photo Luc Boutria) Le RCT a retrouvé le bon rythme pour crucifier des Toulousain­s un peu tendres hier soir.
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