Pierrot Agostini, la dernière ascension
Sept défaites en autant de rencontres. Voici le bilan jusqu’ici de Marjan Kolev et sa bande pour cette phase de playoffs. Une difficile campagne qui s’est poursuivie par une énième défaite (27-31) face aux dernières du classement, Bourg-de-péage, hier soir à Charles Ehrmann. Et pour cause, il faut attendre la quatrième minute pour voir l’ouverture du score des Aiglonnes par l’intermédiaire de la capitaine Abdelmalek.
Peu adroites devant le but, les filles de Marjan Kolev ne démarrent pas de la meilleure des manières. Mais sous les conseils du technicien moldave, elles rectifient peu à peu le tir (64). Timide, l’arrière-garde niçoise manque d’agressivité, ce qui n’est pas du goût de Marjan Kolev qui réclame un temps mort après avoir encaissé un cinglant 4-0 (79). Devant, la précision n’est pas au rendez-vous.
Les erreurs s’enchaînent et les Drômoises ne se privent pas de prendre le large (710). Malmenées, Lachaud et sa bande parviennent tant
Avec Jean Ortelli, Roland Biancone et Georges Buzzi, il a formé au coeur des années un quatuor indissociable autant qu’inoubliable sur les pentes des courses de côte. Ici et ailleurs, jusqu’aux sommets les plus réputés de l’hexagone, Ampus, le Ventoux, le Mont-dore, Turckheim, le col Saint-pierre... On les appelait les Mousquetaires Alpine du Sud Est.
Décédé à l’âge de ans, mercredi à Antibes, Pierre Agostini s’en est allé lors d’une ultime ascension rejoindre ses compères de chasse au chrono, là-haut.
« Pierrot, c’était un poète du sport automobile », confie Stéphane Ortelli, le digne fils de Jean. « J’adorais sa façon de raconter le bon vieux temps. » bien que mal à mettre la machine en route face à une valeureuse équipe de Bourgde-péage. Bien en place défensivement, les filles de Camille Lecomte forcent L’OGCN à prendre des tirs dans l’axe qui ne prennent que trop peu le chemin des filets. Ainsi, ce sont les visiteuses qui pointent en tête
Pour Pierrot le Niçois, l’heure du premier départ sonne en , au volant d’une A achetée à l’ami préparateur Bernard Collomb. Les résultats positifs s’enchaînent d’emblée. De quoi l’inciter à partir à l’assaut du championnat National de la montagne . Une initiative couronnée de succès puisqu’il s’adjuge le titre. Au passage, il remporte aussi le challenge Alpine organisé par Jean Rédélé, le patron de la firme dieppoise. Celui-ci cravachera ensuite une Berlinette compétition client groupe dont le moteur est affûté par Bernard Collomb puis par les mains expertes du « sorcier » niçois Paul Condrillier. Parmi ses principaux coups d’éclat, il y a la victoire acquise à la pause (12-13) au terme d’une période mal négociée par les Rouge et Noir.
Mutisme offensif
Les filles de Marjan Kolev ne montrent pas vraiment un visage différent au retour des vestiaires. Et ce n’est pas une bonne nouvelle car en face, le ton reste le
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au Revard, en , devant un certain Jean-pierre Nicolas. Les Mousquetaires du Sud Est ne perdaient d’ailleurs jamais une occasion de donner du fil à retordre aux pilotes d’usine Alpine, Andruet, Thérier, Darniche, Vinatier... Deux ans plus tard, Agostini se permet même de conquérir le Mont-cenis. L’épreuve d’ouverture du championnat d’europe dont il prend les commandes. Hélas, Alpine refuse de le soutenir pour la suite de cette campagne continentale. Une décision qui précipite la fin d’une carrière ayant marqué les esprits. Casque et combinaison remisés, même.
Sérieuses, appliquées, les filles de Bourg-de-péage sont en mission.
Les erreurs s’enchaînent et se paient cash côté Niçois. La bande d’abdelmalek se fait punir quasi systématiquement à la moindre erreur (15-19).
Le temps passe et une réaction le dernier Mousquetaire se consacrera pleinement à son autre passion : les chevaux. Depuis une vingtaine d’années, il tenait les rênes de l’écurie du Trépaut perchée en haut du col de Vence, à Coursegoules.
Les obsèques de Pierre Agostini « Bourg-de-péage est venu avec moins de rotations mais elles ont réussi à garder ce rythme jusqu’à la fin du match. Elles ont mérité cette victoire. On est dans une période où on ne joue rien. Il nous reste à confirmer cette septième place. Les filles se sont battues mais depuis un certain temps on manque de réalisme. On sait que nous sommes dans une période faible, on auront lieu mardi mai, à
h , à la cathédrale de Vence.
À Marie-noëlle, son épouse, Myriam et Caroline, ses filles, parents et proches, la rédaction sportive de Nice Matin présente ses sincères condoléances.