La Zac Lebon fait bondir les riverains
Les travaux de la ZAC devraient démarrer l’année prochaine dans le centre-ville de Peymeinade. Malgré les modifications, des habitants insatisfaits ont lancé une pétition.
Le candidat Philippe Sainterose Fanchine avait promis qu’il reverrait le projet en cas de victoire à l’élection municipale. Entre les deux tours, il avait même parlé de « déconstruire ». Une fois le scrutin passé, le maire n’a pas trahi la parole du candidat puisque plusieurs échanges ont eu lieu avec l’aménageur et le promoteur. Des discussions qui ont laissé place à un remaniement de ce projet jugé trop bétonné. Résultat : moins de logements (180 contre 220 initialement), moins de villas (12 contre 20), moins d’espace commercial (1 200 m² contre 2 000 m²), plus d’espace vert (6 000 m² contre 2 500 m², avec un parc urbain, un jardin pour enfants et un parc paysager). La résidence pour Seniors, les équipements publics et les 180 places de parking gratuites (dont une partie en sous-sol) seront conservés.
signatures en une semaine sur la pétition
En apparence, mission accomplie pour le maire de Peymeinade. Mais ce n’est pas l’avis de tout le monde. Pas celui de l’association « Peymeinade authentique et préservée » (coprésidée par Nicolas Brun et Marie Balestra) puisqu’elle a mis en place une pétition (1) pour affirmer son opposition au projet. Cette dernière a déjà recueilli 200 signatures en une semaine.
« J’ai voté pour Philippe Sainterose Fanchine car j’ai été rassuré par sa volonté de vouloir remanier le projet de la ZAC Lebon, confie Nicolas Brun. Cela fait plus d’un an que nous essayons d’avoir un rendez-vous avec le maire. À l’issue de ce dernier, nous avons vu que le projet n’avait été que trop peu remanié. On nous a dit que la municipalité était bloquée par le contrat commercial mais nous avons la sensation que le maximum n’a pas été fait. »
Un mini-référendum ?
Les nuisances que vont causer les quatre ans de travaux sont la principale crainte de l’association.
« La circulation des poids lourds va rendre la traversée de l’avenue Boutiny encore plus difficile qu’elle ne l’est déjà, ajoute Nicolas Brun. Les commerces seront encore plus dans la difficulté. Nous ne sommes pas en conflit avec la mairie, nous avons des échanges apaisés et nous voulons rester dans le dialogue. On nous a dit que la Ville devrait payer de grosses pénalités pour se retirer du projet, mais on ne connaît pas le montant exact. Ce que nous voudrions, c’est un miniréférendum. Pour que la population puisse exprimer s’il faut poursuivre ce projet ou non. Il faut reconnaître à l’ancien maire [Gérard Delhomez Ndlr] sa gestion saine des finances qui a permis de capitaliser pour le projet Lebon. Peutêtre que cet argent disponible pourrait couvrir les frais de pénalité en cas de retrait du projet ? »