L’ÉPILOGUE
À Gréolières la traque du fugitif a pris fin Le corps sans vie du suspect a été retrouvé hier
À12 h 50, un corps correspondant au signalement du fugitif est retrouvé sans vie dans les hauteurs de Gréolières. À 13 h 09, il est identifié comme étant celui de Marc Floris, mettant fin à près de 48 heures de traque sur plusieurs kilomètres carrés entre Gréolières et Andon. La fin d’un « parcours de violence et de souffrance [qui] a d’abord vu le décès d’une jeune femme de façon violente », a rappelé en préambule de sa conférence de presse le procureur adjoint de Draguignan, Guy Bouchet. Le magistrat a ensuite précisé qu’il était pour l’heure trop tôt pour faire la lumière sur les circonstances du drame. Si ce n’est de rapporter ces premiers éléments d’enquête : « L’auteur et la victime ont eu une relation sentimentale qui a duré fort peu de temps, mais qui a permis à la victime, dans un premier temps, de déplorer un caractère relativement harcelant de celui qui fut son compagnon. »
« L’objectif était de le retrouver sain et sauf »
Hier matin, c’est sans avancée significative que les gendarmes ont fait état des recherches nocturnes. Pour autant, le colonel Jean-michel Doose affirmait que les effectifs allaient «entrer spécifiquement dans la reconnaissance » d’un périmètre ciblé à l’aide « de moyens adaptés ». Quelques heures plus tard, la conjugaison des moyens aériens et terrestres a mené à une piste sérieuse sur les hauteurs de Gréolières, entre les clues et le Plan du Peyron, en direction de Thorenc. Un faisceau d’indices qui ont conduit le PSIG (Peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie) de Grasse ainsi que le GIGN, dans un espace très escarpé, vers le corps sans vie du principal suspect du meurtre de Doriane Ragon, 32 ans et mère d’une fillette de 11 ans.
Si la piste du suicide semble être la plus probable [le fugitif était en possession d’une arme de poing], le colonel Nasser Boualam affirme que cette dernière n’est pas « privilégiée, mais elle n’est pas à écarter. » Sur le terrain, escarpé et très abîmé, où il a été retrouvé, l’hypothèse d’une chute fatale est aussi avancée.
« L’objectif était de le retrouver sain et sauf, reprend le colonel Nasser Boualam. L’enquête va se poursuivre et nous permettra d’en apprendre davantage. L’intervention d’un médecin légiste permettra de dire la date et l’heure de la mort. »
Le maire de Gréolières, Marc Malfatto, très ému par la conclusion des événements, a terminé la conférence de presse en ayant « une pensée pour les parents de Marc et à lui qui a choisi cette issue redoutée par tous. À l’autre victime, dont l’amour a conduit à la mort, et ce sont les vivants qui continueront à commenter cette triste aventure. »