La qualité de notre littoral est l’affaire de tous
Prévenir plutôt que de tenter péniblement de guérir… C’est bien l’objectif de ces journées d’information organisées au plus près des usagers des plages et du bord de mer. Dans le cadre de la « Fête de la mer et des littoraux », la plage de La Napoule a accueilli « Inf’eau mer » via trois exposants venus à la rencontre des estivants : le Conseil Scientifique des îles de Lérins, qui promeut la connaissance scientifique et technique afin de mieux protéger les milieux marins, l’entreprise Véolia, mandatée par la commune pour analyser chaque jour la qualité de ses eaux de baignade. Sans oublier Pollustock, société mandolocienne qui installe ses filets antidéchets en sortie des exutoires de la commune (mégots, plastiques, la liste serait longue !). Il s’agissait donc d’échanger avec les usagers des plages dans un contexte bienveillant et pédagogique, (jeux, questionnaires…) afin de recueillir leurs préoccupations, puis de faire remonter ces infos aux décisionnaires. Françoise Loques, directrice du Conseil Scientifique des îles de Lérins constate qu’il y a des sujets encore peu traités : « Il y a des pollutions émergentes, comme ces traces de médicaments que l’on retrouve sur notre littoral, larguées par les eaux usées, tel le célèbre paracétamol, qui est connu comme étant un perturbateur endocrinien ! Elle ajoute : « Il faut prendre conscience que, dès que l’on se lève, on a un impact sur notre milieu ».
Au conseil scientifique, elle travaille à partir de bio-indicateurs, comme les moules, pour quantifier par exemple les microplastiques issus de microfibres textiles comme le nylon, trop souvent présent.
Marina et Stephan, présents sur le stand de Véolia, expliquent quant à eux l’importance accordée par la Ville au cadre de vie en surveillant activement les eaux de baignade. « Nous prélevons des échantillons chaque matin, que nous soumettons à des analyses bactériologiques. Les résultats sont aussitôt transmis à la commune. Et si le maire le décide, une plage peut fermer. » Sur le stand Pollustock, Daphnée participe pour la première fois à « Inf’eau mer » : « Avec nos filets micromailles antidéchets, on a arrêté 2 000 mégots de cigarettes en deux mois, du plastique, des pailles, c’est terrible ! » Elle ajoute : «Ilfaut engendrer des prises de conscience, l’environnement a besoin de nos actions en amont. Sans sensibilisation, ce sera difficile d’arrêter cette hémorragie ! ».