C’était et ça restera « la maison du bonheur »
On ne change pas une équipe qui gagne. Ainsi en a décidé la famille Garrassin, propriétaire des lieux. Et si le capitaine a quitté le navire trop tôt, son âme perdure à travers ceux qui évoluaient à ses côtés depuis des années. « De son vivant, Philippe n’aurait jamais quitté Pennafort, rappelle Geneviève Garrassin. Nous sommes une famille très soudée. C’est pourquoi Anthony
Salliège a toute légitimité pour continuer. Il avait la confiance de M. Da Silva. Comme lui, c’est un bourreau de travail, c’est aussi un excellent gestionnaire ».
Malgré la peine qui lui fait monter les larmes aux yeux, Martine Da Silva, l’épouse du défunt chef, reste avec force et courage pour diriger l’établissement, où elle continue à s’occuper de l’hôtel, de la salle et du personnel. Évoquant sa moitié, elle souligne : « Philippe restaurait par l’alimentation, mais il restaurait aussi les coeurs, les âmes et parfois les couples, c’était son bonheur. J’aurais eu l’impression de le trahir en ne continuant pas son oeuvre. Je sais que c’est ce qu’il aurait voulu ». Elle sait pouvoir compter sur la brigade qui était à l’oeuvre en cuisine : Guillaume Godo, le second d’anthony Salliège, Philippe Madon, chef pâtissier, et tant d’autres. En salle,
Frédéric César, le complice et organisateur des soirées caritatives mémorables avec les grands sportifs, est revenu pour épauler Martine Da Silva, avec Ludovic Le Tarnec, assistant maître d’hôtel. Beaucoup d’employés sont présents depuis 10,15 ans et plus. À l’image d’hamada Ali, la « mascotte » des clients depuis 20 ans aux Gorges de Pennafort. Enfin, la maison recherche un sommelier pour soulager Odile Denoyelle, qui a fort à faire en cette saison où les fidèles de la « maison du bonheur » comme l’appelait l’ancien maître des lieux, sont revenus en masse, tout comme les touristes.