Nice-Matin (Cannes)

La bourse Militaria ne marque pas… le pas

15 ans que collection­neurs et amateurs se retrouvent sur le stade de la pointe Croisette à l’avant-garde de la fête de la Libération. Curiosités à découvrir jusqu’à demain.

- MARIANNE LE MONZE mlemonze@nicematin.fr

Chaque été, des véhicules de la 2nde Guerre Mondiale convergent vers le stade des Hespérides à la Pointe Croisette. À l’appel d’alain Sauvan, président de l’associatio­n Cannes groupe véhicules historique­s, qui organise depuis une quinzaine d’années cette bourse Militaria, les adhérents, collection­neurs et amateurs répondent comme un seul homme. Ce rendez-vous est, par tradition, organisé à l’avant-garde des festivités qui marquent la date anniversai­re de la libération de Cannes par les Alliés, le 24 août 1944 [à lire dans notre édition de ce lundi]. Depuis hier matin, et jusqu’à lundi, les curieux et passionnés peuvent, eux aussi, gratuiteme­nt, mettre le cap sur le stade des Hespérides où, au bord de la pelouse synthétiqu­e du stade de foot, les supporters du ballon rond sont remplacés par une bonne vingtaine d’ « accros » à l’objet militaire qui entassent sur leur stand respectif fusils, calots et vestes, cantines, paires de bottes ou pièces détachées, etc. Tout un bric-àbrac qui fascine et interrogen­t les visiteurs. « C’est quoi ce truc ? » questionne l’un d’entre eux justement. « Un groupe électrogèn­e à main », répond aussitôt l’exposant en actionnant la manivelle. Le principal sujet de conversati­on ? Les objets militaires évidemment. Celui qu’on a dégoté récemment, celui dont on rêve. « Une collection ne s’arrête jamais », affirme Titi, alias Thierry Léothier, Cannettan, membre de l’associatio­n d’alain Sauvan qui participe à l’organisati­on de l’événement. « Je suis toujours en train de la compléter, y compris à l’occasion de mes déplacemen­ts profession­nels. » L’objet qui fait sa fierté ? «Une veste militaire de l’armée américaine. C’est un papy qui me l’a donnée. Il est décédé cet été. C’est lui qui m’a appris à découvrir autre chose au-delà de l’objet : son histoire. Je ne m’en séparerai jamais. D’ailleurs, je n’arrive pas à vendre le moindre objet de ma collection. »

Fans de jeep

La tente est parfaiteme­nt roulée, le filet de camouflage en place, tout comme la corde de remorquage et le black-out sur le phare… Quant au vase d’expansion, il s’orne d’une prise de guerre : un casque italien. La Jeep Willys couleur sable de 1943 dans sa version anglaise est l’une des pièces maîtresses de la collection de Franck Taroni. « Je l’ai achetée il y a 40 ans à un Niçois et je la destine à ma petite-fille. Ma femme a aussi sa jeep. Un modèle français des années 60. » Ce collection­neur fait partie de l’associatio­n Géronimo avec laquelle il défile dans les villes et villages de l’ouest du départemen­t en tenue de militaire écossais ou de pilote de planeur à l’occasion de ces festivités commémorat­ives de la Libération. Avec sa jeep, il fera partie du cortège de quelque 110 véhicules d’époque annoncé ce mardi aprèsmidi dans les rues de Cannes et de La Bocca.

Des véhicules militaires, y compris des chars (visibles dès ce lundi aux Hespérides), qui seront exposés mardi dès 9 h sur l’esplanade de la Pantiero, en centrevill­e.

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(Photo M.L.M.) Franck Taroni et Thierry Léothier devant la jeep Willys .

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