Mille ans d’histoire en une promenade
La maison du patrimoine de Grasse plonge le visiteur dans mille ans d’histoire du Moyen Âge à l’âge d’or de la Parfumerie.
Tout l’été, l’équipe des guides conférenciers agréés de la maison du patrimoine propose des visites de la ville, avec des thèmes aussi nombreux que différents. Le parcours « découverte » par exemple, entraîne le visiteur, qu’il soit touriste ou autochtone, au coeur de mille ans d’histoire du Moyen Âge à l’âge d’or de la Parfumerie. Ainsi, en cheminant au fil des rues et des places, les conférenciers montrent à quel point les vestiges médiévaux demeurent importants, comme en témoignent monuments, demeures et éléments des anciens remparts.
Le Puy où tout a commencé
Le Puy ou Podium est le point originel de Grasse. C’est son coeur qui est au XIE siècle, un castrum.
À l’image de nombreux villages, le seigneur y organisait un habitat groupé et en hauteur qui assurait une sécurité aux habitants du lieu. Mais avec l’augmentation de la population, durant les XIIE et XIIIE siècles, il a fallu pousser les limites de l’enceinte jusqu’à la rue Droite, puis à la place aux Aires. Et du coup, à la fin du Moyen-âge, les derniers murs engloberont de nouveaux quartiers. On peut suivre cette dernière défense en cheminant sur le Jeude-ballon, la place de la Foux, Maximin Isnard, Paul Goby, Porte Neuve, la place Ossola, le Barri, la traverse Mirabeau et la porte du Cours face aux escaliers de l’esplanade.
La place aux Aires, haut-lieu de la tannerie
La place aux Aires, haut-lieu de la tannerie au coeur d’une ville qui n’est pas encore la cité du parfum, accueille cuiratiers (qui travaille à la préparation du cuir pour en faire des objets) et peaussiers (idem avec les peaux) qui lavent les peaux dans le canal qui la traverse sur toute sa longueur.
Les arcades de la place forment des avancées appelées « avant-soliers » et qui permettent d’obtenir plus d’espace à l’intérieur des maisons. Les façades des rues voisines offrent corbeaux (Le corbeau est un élément saillant d’un mur.), témoins de la présence d’un balcon à encorbellement, portes en plein cintre, fenêtres géminées et autre appareillages en pierre de taille, parfois à bossage. Le point d’orgue demeure la cathédrale qui jouxte l’ancien palais épiscopal, l’actuelle mairie, flanqué de sa tour défensive, ancienne résidence des évêques qui resteront à Grasse du XIIIE siècle à la Révolution. Quarante-sept évêques se succéderont dont certains, tels Antoine Godeau ont marqué l’histoire de la ville par leur personnalité et leur charisme.
Aiguisez votre oeil et suivez le guide : l’architecture de la ville médiévale n’aura plus aucun secret pour vous.