« La réussite de la primaire écolo, c’est déjà qu’elle a lieu »
Julien Bayou, secrétaire national D’EELV, s’affiche serein pour la primaire des écologistes de septembre et sur la possibilité d’un accord à gauche pour 2022.
Au moment de clôturer les Journées d’été à Poitiers, le secrétaire national d’europe Ecologie - Les Verts Julien Bayou est plutôt confiant quant à l’avenir.
Quel bilan tirez-vous de ces Journées d’été ?
C’est un vrai beau succès, on ne cherchait pas les chiffres en période Covid mais on a eu jusqu’à personnes en même temps sur le site. Si l’on ajoute l’affluence des médias, ces JDE lancent la présidentielle de .
On a profondément évolué, on y va pour gagner, on n’est plus les lanceurs d’alerte, plus personne ne peut nier le changement climatique avec les catastrophes qui se succèdent. Sur le temps long, la progression des esprits est phénoménale. Mais on ne se repose pas sur le fait qu’on ait eu raison depuis le début, pour dire ‘‘On vous l’avait bien dit’’. Le rôle de Cassandre ne nous convient pas.
L’ambiance de la primaire est pour l’instant plus apaisée que par le passé, mais moins de
personnes étaient inscrites en ligne en milieu de semaine, comment l’expliquez-vous ?
Moins de la moitié des adhérents EELV sont pour l’instant inscrits. Les débats sur France inter (le septembre, N.D.L.R.) et LCI (le ) vont augmenter la participation. La réussite de la primaire, c’est déjà qu’elle a lieu. Je n’aimerais pas être le chef de la droite en ce moment. L’enjeu est de désigner de manière transparente un candidat, ce n’est pas le chiffre qui compte.
J’ai le sentiment qu’il y a une responsabilité qui tombe sur les épaules des militants et des cadres. Par le passé, quand on y allait pour un tour de piste, c’était moins grave d’aller chercher la petite phrase.
Un accord avec d’autres formations de gauche reste-t-il possible, alors que le Parti socialiste pourrait soutenir la maire de Paris Anne Hidalgo et que les candidatures se multiplient ?
C’est de saison de montrer sa truffe et de voir ce qui se passe, comme Arnaud Montebourg qui veut être candidat. Il y a le sentiment qu’on peut gagner sans organisation, mais c’est faux.
J’ai bon espoir qu’on puisse proposer un accord avec d’autres forces. Des convergences sur le fond sont possibles. Aux régionales nous avons montré que les électorats pouvaient s’additionner derrière les écologistes. Un accord sur les législatives peut être la porte d’entrée. C’est un travail qu’on va faire à l’automne, même si en cuisine on organise déjà la convergence. Le juge de paix c’est février et les signatures (nécessaires pour être candidat à la présidentielle, N.D.L.R.). Notre objectif est de déposer une candidature avec le soutien de l’arc le plus large possible.
Si les sondages restent à % (pour Anne Hidalgo, N.D.L.R.), le PS n’y va pas, nous, on y va quoi qu’il arrive. On est en , ce serait anachronique qu’il n’y ait pas de candidature écologiste. Alors qu’une candidature Hollande bis... on a déjà donné.